Les relations maritimes ont de fortes chances d'être perturbées dès mercredi. La Fédération nationale des syndicats maritimes CGT appelle les marins et les personnels de la navigation à la grève reconductible à partir du 2 mai pour exiger des candidats à la présidentielle un engagement à contraindre davantage de compagnies à adopter le pavillon français.
Un précédent appel à la mobilisation lancé en janvier à ce sujet par la fédération CGT des marins avait eu surtout un écho à Marseille.
L'appel vaut pour tous les ports, de commerce ou de pêche, tels que Sète, Bordeaux, Nantes, Brest, Le Havre, Rouen, Dieppe et Dunkerque.
Au nom de la défense de l'emploi, la CGT réclame des modifications législatives pour éviter "le dumping social" avec "des opérateurs étrangers et même français qui sont basés en France et qui n'ont pas de pavillon français".
"La politique générale de déréglementation qui s'est accélérée ces dernières années n'épargne aucun secteur de la navigation et les plans sociaux se sont succédé dans le remorquage portuaire,
au long cours comme à la pêche, allant même pour le secteur passagers jusqu'à la liquidation de Sea France et il pourrait en être de même avec la SNCM", déplore la fédération CGT.
"Répondre ensemble à l'appel d'offres"
La CGT des marins de Marseille SNCM et CMN, souligne le journal La Marseillaise dans ses édtions du 30 avril, « s’inscrit pleinement » dans la démarche « pour la défense du pavillon et de l’emploi maritime français » que garantit la proposition de loi du Sénat « soumettant toutes les compagnies maritimes basées en France qui opèrent sur le service public de continuité territoriale et dans les secteurs exclus du RIF, au pavillon français de premier registre comme cela s’impose pour ses propres ressortissants ».
Dans le préavis de grève du syndicat CGT des marins de Marseille, adressé à Marc Dufour, président du directoire, ainsi qu’à Robert De Lambilly, président de la CMN, les responsables syndicaux soulignent un impératif : que les compagnies SNCM et CMN répondent « ensemble au prochain appel d’offres sur la desserte maritime du service public de continuité territoriale et arrêter la mise en concurrence de nos deux compagnies ».
A suivre…
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