Les journalistes, qui ont couru après lui au terme du succès acquis face à Metz, qui concrétisait et la montée en Ligue 1 et le titre de champion de France du SCB, ont mis du temps à le retrouver. L'homme il est vrai n'est pas de ceux qui aiment à s'agiter et à parler pour ne rien dire. En bon Aveyronnais mais surtout en bon professionnel du ballon qui à déja pas mal "roulé sa bosse" du CFA à la Ligue 1, il sait qu'il faut tout relativiser. Mais Mardi soir l'entraîneur bastiais n'en appréciait pas moins ce grand moment de bonheur qu'il exprimait de la sorte vers tous les micros qui se tendaient vers lui.
- Une victoire 3 à 0, l'accession et le titre de champion de France, c'est un moment exceptionnel ?
- C'est exceptionnel c'est vrai de gagner 3 à 0 au stade Armand-Cesari,
d'accéder et d'être champion trois journées avant la fin de la compétition. Mais ce dont je suis le plus fier ce soir c'est de constater que sur les seize joueurs de la feuille de match il
y en avait quatorze joueurs qui avaient commencé l'aventure du National il y a deux ans. Avec un groupe qui a presque démarré en CFA en arriver là, cela constitue des grands moments d'homme
et des grands moments d'entraîneur.
En fait je crois que l'on est surtout "monté" sur des valeurs et des talents. Vous savez quand vous avez dans votre effectif des garçons comme Sadio Diallo, par exemple, vous n'avez à avoir
de trop grands soucis à vous faire lorsque vous êtes entraîneur.
- Votre sentiment après tout ça?
- Je suis très content pour le peuple corse, pour le Sporting qui est un vrai porte-drapeau, pour les joueurs, le staff, les dirigeants, les supporters. Fier que cette belle aventure humaine
s'achève de la sorte.
- Votre joie semble un peu contenue?
- J'éprouve intérieurement une joie énorme mais je n'oublie pas que je suis entraîneur et qu'à ce titre je dois être toujours dans
le "contrôle". Ce soir il y avait, par exemple, des joueurs qui n'étaient pas sur la feuille de match. J'ai eu une pensée pour eux. Bien sûr que quand l'on vit ce genre d'aventure
extraordinaire, l'on a envie de se "lâcher", mais je dois faire attention à ce que je dis et ce que je fais. Cela dit, j'éprouve une grande fierté intérieure. Une fierté
indescriptible, liée aux résultats bien sûr, mais plus encore en raison de tous les moments vécus depuis le début de notre parcours. Pour moi qui suis un homme de partages, ces moments aux côtés
du staff, des joueurs, des dirigeants et des supporters ont constitué quelque chose de fantastique. Nous sommes "montés" sur ces valeurs. Et il faudra continuer comme ça.
- Votre avenir sera donc encore en bleu la saison prochaine?
- Je vis en bleu jour et et nuit depuis deux ans. Et le bleu est une couleur que j'aime. J'ai été entraîneur du CFA à la Ligue et dans bien des clubs où je suis passé les staff étaient
hétéroclites ou les joueurs n'adhéraient pas. Ici, je n'ai rien connu de tout cela. L'osmose a été parfaite et les dirigeants ont joué la carte de la confiance. Dans quelques jours je vais les
revoir pour parler de notre avenir que nous avons déjà évoqué. Mardi je dois voir les joueurs. Si j'ai la garantie de travailler encore dans de bonnes conditions il n'y aura aucun problème.
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quella (mercredi, 02 mai 2012 19:45)
Hantz est, avant le coach, une personne pétrie de valeurs. cela fait la différence dans sa façon de focaliser l'attention de ses joueurs qui transforment cette confiance en bons résultats appliqués sur le terrain.. tout un symbole et pour le football corse et pour le SCB et pour le peuple bleu.. forza bastia !!