Menés au score contre le cours du jeu, les Oursons ont bénéficié d’un avantage psychologique salvateur pour aller chercher au bout d’eux-mêmes le succès face à Sochaux. Très actifs mais trop peu précis encore une fois, les Acéistes ont finalement eu raison d’un 19e de L1 très bien regroupé en défense et redoutable lorsqu’il fait vivre le ballon. Dans une ambiance de feu, les rentrées de Kinkela et Socrier ont permis à Pantaloni de donner un second souffle fort bienvenu, après un instant de doute. Timizzolu n’était pas plein, mais les présents ont fait honneur à l’évènement. L’ACA est 16e avec 37 pts.
Marcuri u 2 di Maghju 2012, Stadiu François Coty
ACA 2 – FC Sochaux 1 (0-0)
Scopi : Privat (58a) pà Sochaux ; Kinkela (74a p.), Socrier (86a) pà l’ACA
Avvertimenti : Cavalli (45a) pà l’ACA ; Martin (34a) pà Sochaux.
Sclusioni : Sauget (59a) , Mikari (73a) pà Sochaux.
Spettatori : 8 171
Arbtitru : M. Jaffredo
ACA : Ochoa, Diawara, Poulard, Medjani, Felipe Saad, Pierazzi (cap) Mostefa, André, Cavalli, Sammaritano, Eduardo (Ilan, Socrier, Kinkela)
Addestratori : O. Pantaloni
FCSM : Richert, Sauget, Peybernes, Caralo, Mikari, Poujol, Doubai, Martin, Boudebouz, Camara A., Privat (Roussillon, Banana, Lopy)
Addestratori : Eric Hély
Chì sirata in Timizzolu ! « L’ACA est immortel » titre le site officiel du club. Plus qu’immortel, il est increvable. Alors que le tableau se noircissait de minute en minute, alors que Sochaux venait d’ouvrir la marque, face à un ACA en manque d’imagination offensive. Alors que Cavalli manque un pénalty alors que Sochaux vient d’être réduit à dix. Qu’importe. L’ACA est plus fort que ça. L’ACA est au-dessus des faits de jeux, tels que ces deux mains dans la surface flagrantes non signalées. Au-dessus de la fatigue physique et morale.
On pensait les Oursons à bout de nerfs, émoussés, désemparés….Ma seti tontu ! Il ne peut rien arriver à cet ACA-là ! Il n’y a qu’à se repasser les images de la fin de match pour s’en convaincre. Un stade en fusion, un banc de touche sur les dents et des joueurs intouchables mentalement. Ils ont offert à leur public une soirée mémorable, du même acabit que celle de Janvier face à Auxerre. Avec trois points à la clé, et de beaux espoirs pour le maintien.
Sochaux plie mais ne veut pas rompre
Le match commence bien pour l’ACA, qui tout de suite se projette vers l’avant. Sur un premier coup-franc de Cavalli, Mostefa récupère et frappe de loin, pour trouver en fait Sammaritano, qui échoue face à Richert, qui se couche (2a). Timizzolu donne de la voix en ce début de match, et le tifo réalisé dans tout le stade par l’Orsi Ribelli est réussi. Dans la foulée, une frappe d’Eduardo rase le montant de Richert, pas aidé par ses défenseurs. On sent que l’ACA est sur la bonne voie. Mais arrivé au quart d’heure de jeu, le jeu se tasse. Puis premier fait de jeu avec cette main flagrante de Peybernes, sur un ballon d’Eduardo…Classique quoi. Mr Jaffredo n’a rien vu. Bref, passons, de peur qu’on nous reproche de trop nous plaindre.
La lutte est âpre au milieu du terrain. Les contacts sont rudes, et que ce soit les Ajacciens ou les Doubiste, nul ne semblent vouloir abdiquer dans al conquête du ballon. Sochaux verrouille ses vingt derniers mètres, et l’ACA s’en remet à des ballons fuyant dans le dos, pour Eduardo. Sans réel impact.
Puis vint un sursaut dans ce terne début de match. Décalé sur la droite, Eduardo allonge un centre parfait pour Sammaritano, une nouvelle fois titularisé. Bien que plus petit joueur du championnat, l’ailier gauche fait parler ses mollet et propulse le ballon vers la lucarne, mais la transversale sauve Richert, bel et bien battu. On y a cru ! (29a). Les Acéistes insistent sur coup-de-pied arrêtés, mais le portier adverse renvoie tout du poing. Sochaux fait alors parler sa vitesse sur les contres. D’abord par Doubai, qui transperce avant de buter sur Ochoa, puis par Privat, dont le tir est dévissé (33a). La précision n’y est pas mais le danger est bien là. L’ACA se crée ensuite une nouvelle occasion. Sur un corner de Sammaritano, Poulard est trouvé, et décoche une tête, mais Richert s’interpose en deux temps. L’ACA combine bien et s’approche des buts, mais il manque encore un petit quelque chose. Coté Sochalien, on continue à contrer, et Privat de manquer encore de peu d’ouvrir la marque, bien repris par une sortie dans les pieds d’Ochoa. La pause est sifflée, et on n’arrive pas à se départager. L’ACA se dépense sans compter, et la pression monte, tant les décisions arbitrales sont discutables.
Coaching gagnant gagnant : Kinkela cavale et Socrier délivre les siens
Début de seconde période sur le même rythme avec d’entrée une frappe de Cavalli de loin, mais trop peu dangereux. Plus dangereux cependant, les corner défensifs. Les Ajacciens, encore une fois, se font surprendre sur ce secteur de jeu. Cinquante-huitième, corner de Martin, Privat seul aux 6m, Ochoa ne sort pas. Boum, but. Trop souvent vu…vexant même. Douche froide sur F. Coty. Pas pour très longtemps.
Sur l’action qui suit, l’ACA se lance à l’assaut. Eduardo lance Sammaritano, qui se fait crocheter par Sauget. L’ancien Bastiais est exclu logiquement, car il était dernier défenseur. Le pénalty est donné à Cavalli. Mais Richert ne vacille pas, et reste en place pour capter le tir du milieu ajaccien, qui visait le contre-pied… On pense que la soirée va se transformer en cauchemar. Surtout qu’après ça, l’ACA perd ses moyens, rate ses passes, ses interceptions, perd ses duels…La tête au fond du sac, les Oursons n’en sont pas moins révoltés. Et c’est de cette révolte que naîtra leur salut. Sammaritano laisse à Kinkela le coté gauche, tandis que Cavalli sort pour Ilan. Sifflé, le lutin, auteur de 5 passes décisives cette année disjoncte littéralement et assène poings et pieds sur le banc de touche.
Et enfin, de la lumière ! Débordement de Kinkela, qui s’appuie dans l’axe, c’est pour Eduardo dont le tir est stoppé de la main par Mikari sur sa ligne ! Cette fois, Mr Jaffredo siffle et exclue également le défenseur gauche. Sochaux est à neuf ! Le pénalty lui, est cette fois tiré par Kinkela…et transformé in-extremis ! La panenka pied droit frappe la barre et rentre d’un rien avant de ressortir du but. Pas sans rappeler une finale de Coupe du Monde… L’ACA égalise donc, à un quart-d’heure du terme. Jouant le tout pour le tout, Pantaloni lance Socrier à la place de Felipe, auteur d’une bonne partie pour une première titularisation. Et c’est le Guadeloupéen, qui n’a plus joué depuis des mois, et qui n’tait même plus en odeur de sainteté, qui va faire chavirer Timizzolu. On joue la 86e, quand Kinkela, encore lui, mais cette fois de la droite, adresse un centre parfait, pour une tête plongeante non moins parfaite de l’attaquant, qui trouve la lucarne de Richert, désemparé. C’est l’explosion dans les tribunes ! L’ACA est bel et bien en train de renaître de sas cendres ! Tout le banc se lève et vient célébrer le but de la victoire au poteau de corner.
Timizzolu est imprenable ! Fort de leur huitième succès de la saison les rouges et blancs se donnent de l’air et gardent leurs distances avec le 18e, Dijon, qui jouera demain contre Auxerre.
Brest obtient le point du nul contre Toulouse, Nice perd contre Lille mais Caen s’impose. Il faudrait aller chercher une autre victoire à Evian, ce dimanche, afin que la fête soit totale contre
Lyon le 13 mai. L’ACA n’est qu’à quelques longueurs d’un rivage qui lui paraissait si loin il y a encore cinq mois. Qu’on se le dise, un groupe uni ne meurt jamais.
FORZA A.C.A. !
Olivier CASTEL
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