Des voix commencent à s'élever en Corse (voir par ailleurs) pour dénoncer les conséquences de la grève entamée depuis mercredi par les marins CGT. Lancée au niveau national pour réclamer l'application des mêmes lois sociales pour toutes les compagnies de navigation, elle se poursuivait jeudi à Marseille où elle paralysait le trafic des compagnies maritimes (SNCM et à la Méridionale) entre la Corse et le continent.
Et les bateaux reliant l'île de Beauté et le continent devaient rester à quai jeudi soir, a-t-on appris auprès des compagnies.
Selon la SNCM, le mouvement empêche les six bateaux reliant Corse et continent de partir, ce qui touche 1.600 passagers environ. Ces personnes, qui ont été prévenues, peuvent soit se faire rembourser leur billet, soit décaler leur voyage.
A la Méridionale, on précise que la grève affecte, comme mercredi, trois bateaux, soit environ 500 passagers.
"Le mouvement est reconduit à l'unanimité à la Méridionale, la SNCM", indiquait Frédéric Alpozzo, responsable CGT à la SNCM.
Il a justifié cette reconduction du fait de l'absence "de réponse concrète à la proposition de loi déposée par les élus communistes du Front de Gauche de la part des candidats à la présidence de la République et des partis républicains aux législatives puisqu'on a sollicité tous les partis sauf le Front national".
La CGT a annoncé avoir écrit aux deux candidats à l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy et François Hollande, pour connaître leurs positions sur une proposition de loi communiste déposée au Sénat le 22 mars, prévoyant l'imposition du pavillon premier registre à toutes les compagnies opérant en France.
Le syndicat réclame l'application aux autres compagnies assurant les liaisons entre la Corse et le continent, notamment la Corsica Ferries, dont les navires battent pavillon italien, de l'inscription au premier registre maritime prévoyant l'application des lois sociales françaises.
Pour Pierre Mattei, directeur général de la Corsica Ferries, "le dumping social n'existe pas".
"Les règles sociales sur les lignes de Corsica Ferries en concurrence avec la SNCM sont régies par un décret de mars 1999 qui précise que, même sous pavillon européen non français, les conditions de travail sont celles prévues par les conventions collectives françaises et en vigueur sur les navires de pavillon français de premier registre sous lequel opèrent CMN et SNCM", écrit-il dans un communiqué.
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FIAT LUX (vendredi, 04 mai 2012 06:43)
et oui....la CGT qui prend encore la Corse en otage.Faudrait peut-être trouver une solution à tous ces problèmes avant que sa dégénère.