Les marins CGT de la SNCM et de la CMN, réunis en assemblée générale dimanche matin à Marseille, ont voté à l'unanimité la poursuite de la grève engagée depuis mercredi au niveau national pour réclamer l'application des mêmes lois sociales pour toutes les compagnies de navigation.
La grève, déclenchée mercredi, a été reconduite pour le cinquième jour consécutif lors d'assemblées générales organisées par la CGT à bord des navires de la Société nationale Corse Méditerranée et de La Méridionale, presque tous bloqués à quai à Marseille.
De nouvelles assemblées générales sont prévues lundi.
Ce mouvement, minoritaire, selon les directions des compagnies, mais "qui suffit pour bloquer le trafic", a contraint quelque 13.000 passagers à annuler leur déplacement ou à voyager à bord des navires de la société privée Corsica Ferries battant pavillon italien et qui circulent normalement.
Il s'agit généralement de vacanciers ayant prévu de venir en Corse à l'occasion des congés scolaires et du "pont" du 8 mai.
Mais la grève a aussi empêché de nombreux résidents en Corse, souvent partis pour les vacances scolaires qui s'achèvent mercredi en Corse, de rentrer à temps chez eux pour participer au second tour de l'élection présidentielle.
Rappelons que la CGT exige que les navires de la Corsica Ferries, dont les équipages sont multinationaux, soient inscrits, comme ceux de la SNCM et de La Méridionale, au premier registre maritime prévoyant l'application des lois sociales françaises.
Une délégation syndicale s'était entretenue vendredi avec le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, après le dépôt le 22 mars au Sénat d'une proposition de loi communiste prévoyant l'imposition du pavillon premier registre à toutes les compagnies.
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