Contrairement aux résultats nationaux, c’est, comme au 1er tour, Nicolas Sarkozy qui arrive largement en tête dans l’île avec 55,87 % des suffrages, devançant le vainqueur de l'élection présidentielle, François Hollande, qui ne réalise que 44,13 %. L’inconnue résidait dans le report des voix de Marine Le Pen, qui avait totalisé 25 % au 1er tour. Des votes qui se sont donc massivement reportés sur le candidat de droite.
La Corse n’a pas dérogé à sa règle. Au second tour de l'élection présidentielle, elle a donc, comme au premier tour, majoritairement voté à droite. Sans surprise, Nicolas Sarkozy arrive en tête dans les deux départements. Avec une moyenne régionale de 55,87 %, il devance largement François Hollande qui ne rassemble que 44,13 % des suffrages.
La Corse a donc voté à contre-courant de l’hexagone. Et même si l’écart se resserre par rapport à la présidentielle de 2007, la droite reste largement majoritaire dans l’île.
Malgré un recul de 4 points, Nicolas Sarkozy résiste très bien, y compris dans des communes tenues par la gauche et par des élus-clés de la majorité territoriale. Il continue de faire très largement la course en tête dans les huit premières villes insulaires, à l’exception de Bastia.
Et si François Hollande réalise globalement un meilleur score que Ségolène Royal, la gauche n’a pas créé la surprise escomptée et continue de rester très largement minoritaire alors qu’elle détient la quasi-totalité des pouvoirs locaux, notamment en Haute-Corse, et la majorité régionale.
La grande question du scrutin concernait l’attitude des électeurs de Marine Le Pen, qui se sont donc, massivement reportés sur Nicolas Sarkozy. Le vote contestataire exprimé au 1er tour, chacun semble avoir, au 2nd tour, retrouvé son camp d’origine.
En Haute-Corse,
Comme on s’y attendait, Nicolas Sarkozy domine dans le département avec plus de 54,41 % des voix devant François Hollande qui ne récolte que 45,59 %. Un score qui conforte largement celui obtenu au 1er tour par le candidat de droite, qui a bénéficié de bons reports des voix de Marine Le Pen.
La 1ère circonscription, hormis Bastia et San Martino di Lota, l’a largement voté.
A Bastia, fief du PRG local et d’Emile Zuccarelli, où la bataille des législatives menace de faire rage, François Hollande obtient 51,65 %, améliorant notablement le score réalisé par Ségolène Royal en 2007 qui n’avait récolté que 48 % des suffrages.
A San Martino di Lota, où le maire PRG Jacky Padovani est vice-président du Conseil général, le candidat socialiste fait l’un de ses meilleurs scores dans l’île avec 62 % des votants. Mais c’est presque tout pour le nouveau président.
Dans les communes du Sud, de droite comme de gauche, le score est sans appel en faveur de la droite. Nicolas Sarkozy arrive largement en tête avec 63,75 % des suffrages à Biguglia, ville du député-maire UMP Sauveur Gandolfi-Scheit, 80,15 % à Borgo, 63,16 % à Lucciana et même 55,52 % à Furiani, ville du sénateur-maire de gauche François Vendasi. Dans cette commune, au 1er tour, Marine Le Pen était arrivée en tête, reléguant le candidat socialiste en 3ème position.
Même topo dans la 2ème circonscription,
Nicolas Sarkozy est plébiscité à 74,5 % à Calvi, fortement ancrée à droite autour d’Ange Santini, à 62,5 % à Ile Rousse, 59,59 % à Brando, 53,80 % à Corte et même à 67 % à Ghisonaccia, mairie de gauche.
En Corse-du-Sud,
Comme au Nord, Nicolas Sarkozy caracole très nettement en tête en totalisant 57,74 % des suffrages exprimés. Il a, là aussi, massivement récupéré les voix du Front National.
Il arrive en tête avec 61,40 % à Ajaccio, ville du député-maire de gauche Simon Renucci. Même si la gauche progresse de 1000 voix par rapport à 2007, ces résultats confirment ceux du 1er tour et la suprématie de la droite dans la cité impériale.
Nicolas Sarkozy fait également un tabac dans les villes marquantes du Sud, tenues par des élus de la majorité territoriale et candidats aux prochaines législatives. Il récolte 51,72 % des voix à Sartène, fief de Dominique Bucchini, patron du Front de gauche insulaire et président de l’Assemblée de Corse, 57,76 % à Propriano où le maire n’est autre que Paul-Marie Bartoli, président de l’Office des transports, 62,12 % à Bonifacio, ville du socialiste Jean Charles Orsucci ou encore 55,85 % à Bastelica.
A Ciamannacce, son score de 93,37 % tient lieu de plébiscite pour le maire Marcel Francisci, président de la fédération UMP de Corse du Sud.
A Porto-Vecchio, où les résultats étaient particulièrement attendus en prévision du duel, qui opposera aux législatives l’UMP Camille de Rocca Serra et le nationaliste Jean-Christophe Angelini, Nicolas Sarkozy réalise 61,27 %, soit 4 points de moins qu’en 2007. Marine le Pen avait réalisé 23 % des suffrages au 1er tour.
Dans des communes où cette dernière était arrivée largement en tête au 1er tour, il remporte également le scrutin, comme à Alata avec 54,38 %, à Cuttoli avec 52 % ou Appietto avec 56,31 %.
Une participation en hausse
Ce 2nd tour a été marqué par une augmentation sensible de la participation qui, comme au niveau national, a été plus élevée qu’au 1er tour. Elle atteint globalement 75 %, mais est moindre qu’en 2007 où elle avait culminé à 78 %.
De nombreux électeurs, qui ne s’étaient pas déplacés au 1er tour, ont donc fait le choix d’aller voter. Notamment à Porto-Vecchio, où le taux de participation a atteint 78,34 %, soit une progression de 5 points par rapport au 1er tour.
L’incroyable score réalisé dans l’île par Marine Le Pen aurait pu laisser penser que la participation serait moindre qu’au 1er tour dans certaines communes, notamment sur Ajaccio. Il n’en a rien été.
Incident à Porto-Vecchio
Un petit incident est venu entaché l’élection dans la Cité du Sel. Deux morts ont voté, ce matin, dans le 1er bureau de Porto-Vecchio. 623 émargements pour 621 bulletins de
vote. Un assesseur de l’UMP a été pris en flagrant délit de suspicion de fraude par un assesseur du PS. Un juge est venu vérifier, mais il n’a pas pu trancher sur la réalité ou non de la fraude.
L’assesseur de l’UMP se défend en expliquant qu’il n’a pas émargé, mais a seulement marqué : décédé, en face des deux noms. Georges Mela, le maire de Porto-Vecchio, absent aux moments des
faits, se dit « consterné » et veut croire « à une maladresse de son assesseur ». L’incident
a fait le bonheur de la presse nationale et internationale.
N. M
Écrire commentaire
pistu 2b (lundi, 07 mai 2012 11:17)
Eh oui! la Corse est à droite quand il n'y a pas de pression. Elle est à gauche aux élections locales, car se sont les maires qui font les résultats : subventions obtenues, places offertes etc...
quella (lundi, 07 mai 2012 17:54)
une pensée particulière à une personne qui croupit en prison, accusée sans preuves puis incarcérée sans pouvoir bénéficier de la présomption d'innocence comme elle serait en droit de l'obtenir... les mouches ont changé d'âne... ms le résultat de la presidentielle en corse a dû l'affecter plus que tout.. heureusement pour lui que les français ont en décidé autrement.. A méditer...
Katharine Jeanbaptiste (lundi, 23 janvier 2017 01:50)
Greetings! Very helpful advice in this particular article! It is the little changes which will make the most significant changes. Thanks for sharing!
Jesus Trask (mardi, 31 janvier 2017 13:51)
Hurrah! At last I got a web site from where I be capable of genuinely get helpful data concerning my study and knowledge.