L’élection de François Hollande n’a surpris personne. La gauche se réjouit de la victoire nationale du candidat socialiste, préférant éluder des résultats locaux à contre-courant. A droite, si la déception domine chez les militants de l’UMP qui ont voulu croire jusqu’au bout à la réélection de Nicolas Sarkozy, l’excellent score insulaire obtenu par la droite autorise tous les espoirs. L’heure est déjà aux législatives.
Jean Zuccarelli, candidat PS-PRG aux législatives dans la circonscription de Bastia :
« Je me réjouis de la victoire de François Hollande au plan national. C’est une victoire majeure. Je ressens aussi une grande satisfaction de sa victoire à Bastia. Nous gagnons avec plus de 4000 voix d’avance. Cette très forte progression est le résultat du travail mené entre les deux tours sur le terrain et par le candidat François Hollande qui a démontré, lors du débat télévisé, qu’il avait l’étoffe d’un chef d’Etat et a convaincu.
Il faudra transformer cette victoire, dans un mois, aux législatives pour lui donner une majorité à l’Assemblée Nationale, également en Corse pour que nous puissions, là aussi, amplifier le changement mis en œuvre par la majorité territoriale.
Les résultats de la droite dans le Grand Bastia ne sont pas inquiétants. Il faut prendre le temps de les analyser. Nous allons, au démarrage de cette campagne législative, devoir poser une autre question aux électeurs. La question de savoir : quel député voulez-vous pour les prochaines années ? Un député d’opposition privé de moyens d’agir ou un député issu de la majorité territoriale qui sera en phase avec la majorité gouvernementale. La question implique la réponse pour des raisons de cohérence et d’efficacité ».
Emmanuelle de Gentile, élu territoriale PS
« Je me réjouis de la victoire. Nous n’attendrons pas un an pour voir les résultats du changement. C’est pour cela que François Hollande a demandé à certains de ses collaborateurs de préparer des premières mesures dont on attend beaucoup ».
Simon Renucci, député-maire PS d’Ajaccio.
« Comme tous les démocrates sincères, comme tous les républicains convaincus, comme tous les hommes de progrès, je suis particulièrement heureux de l’accession de M. François Hollande à la magistrature suprême.
L’électorat ajaccien a amplifié sa participation du premier tour avec une progression de deux points. Je me réjouis ce soir de ce véritable élan démocratique qui conduit la France sur le chemin du changement et du renouveau.
A Ajaccio, une formidable ferveur s’exprime. Les résultats de ce soir confirment cette poussée de la Gauche observée dès le premier tour puisque François Hollande progresse de nouveau de 6 points par rapport à la candidate socialiste de 2007.
Les Ajacciens, comme tous les Français, aspiraient au changement. En se déplaçant avec engouement aux urnes, ils y ont contribués. Les Corses se sont aussi mobilisés pour un vrai projet républicain qui rassemblera l’ensemble du Pays.
Par leur vote, ils ont montré leur attachement à la République et à ses plus nobles valeurs : la solidarité, la justice sociale, l'égalité. C'est aussi un formidable espoir pour tous ceux qui, comme nous, ont toujours cru à une politique juste et à l'effort collectif.
Plus que jamais, je veux relayer ce message d'espoir à Ajaccio et dans toute la Corse. Plusieurs enjeux majeurs nécessitent une politique ambitieuse et novatrice. En plaçant la jeunesse au cœur de son discours et de son ambition, François Hollande a fait le choix de la confiance en l’avenir, le choix du redressement, le choix de la justice et de l’égalité. Comme tous les Français, les jeunes ont besoin d’espoir. C’est cet espoir qui leur permet désormais de se projeter vers l’avenir.
Je veux également saluer et féliciter le nouveau Président de la République qui s'est révélé à l'occasion de cette campagne. Sa victoire ouvre une nouvelle ère historique pour notre pays. Continuons à nous mobiliser pour donner tout leur sens à la fraternité et à la solidarité. Plus que jamais nous devons faire vivre ce message : Rénover, réconcilier, construire.».
Marcel Franscici, président de la fédération départementale UMP de Corse-du-Sud.
« Nous prenons acte de la victoire de François Hollande. Nous avons fait une campagne digne. Les Français ont choisi. Sur la Corse du Sud, en particulier, les scores sont très bons. Dès ce soir, nous nous attelons pour le 3ème tour des législatives. J’espère que la Corse continuera à rester une priorité pour le prochain président ».
Jean François Battini, Vice-président de l’UMP en Corse du Sud.
« On nous avait annoncé la défaite de Nicolas Sarkozy. Il avait tout le monde contre lui. Malgré cela, il a fait un score de très haut niveau. Il est battu de peu, après une campagne magnifique. Il n’y a pas eu une envie de Hollande, mais un rejet de Sarkozy. Nous ne sommes pas surpris, mais nous sommes très déçus. Il avait un projet formidable. En Corse, il fait un résultat intéressant, qui nous donne de l’espoir pour l’avenir. Dès demain, nous nous lançons dans la bataille des législatives ».
Laurent Marcangeli, conseiller général d’Ajaccio, candidat aux législatives dans la 1ère circonscription de Corse du Sud.
« Les Corses n’ont pas voulu du programme de François Hollande. Je les appelle à me rejoindre et a envoyé, à l’Assemblée Nationale, un député qui leur ressemble ».
Sauveur Gandolfi Scheit, député-maire UMP de Biguglia.
« Sur le plan national, il y a une alternance. François Hollande ne fait pas une élection extraordinaire, vu le matraquage médiatique qu’a subi Nicolas Sarkozy. Ce qui nous intéresse maintenant, ce sont les législatives. Nous attendons maintenant avec impatience de nous lancer dans cette campagne, surtout avec le bilan très positif que nous avons. On ne peut être que satisfait sur Biguglia. Dans toutes les grosses communes du Sud de Bastia, Nicolas Sarkozy arrive largement en tête. ».
Georges Mela, maire UMP de Porto-Vecchio.
« Je ressens un grand sentiment de satisfaction devant les résultats de la droite à Porto-Vecchio, quelque peu terni par le résultat national. J’avais apporté un soutien inconditionnel à Nicolas Sarkozy et je vois que j’ai été entendu. Je ne peux que m’en réjouir. Mais aucune élection ne se ressemble en Corse. Les législatives, en général, suivent un mouvement et permettent aux uns et aux autres de s’exprimer avec une certaine logique. Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy l’a remporté sur Porto Vecchio avec plus de 60 % des suffrages. Il appartient à nous tous de capitaliser sur cette volonté exprimée par les électeurs, mais rien n’est fait ».
Jean Christophe Angelini, conseiller général nationaliste de Porto Vecchio et candidat aux législatives dans la 2ème circonscription de Corse du Sud.
« Femu a Corsica a interpellé l’ensemble des candidats, qui n’ont pas fait de propositions pour la Corse. Nous n’avons pas donné de consignes de vote. L’alternance a pris le pas. Il y avait une volonté de changement, elle s’est exprimée en des proportions différentes sur la commune, elle n’en demeure pas moins très importante sur l’ensemble du pays et il faut en tirer des conclusions claires. Nicolas Sarkozy a perdu et ses soutiens doivent en tirer des conclusions. D’autant qu’ils ont perdu tous les derniers scrutins locaux : les européennes, les territoriales et les cantonales. Sans comparer les élections, il y a donc une tendance clairement installée dans le paysage corse et, surtout, dans l’extrême Sud.
Sur le plan local, tout reste ouvert. Il faut maintenant se projeter sur les législatives, qui comptent le plus pour nous. C’est tout l’enjeu de ses prochaines semaines. Nous allons nous battre pour faire entendre notre voix et peser sur les élections futures, sur le prochain gouvernement et sur la prochaine majorité parlementaire. Et quelle meilleure manière de peser qu’en ayant des députés Femu a Corsica qui porteront la voix de la Corse ».
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Pierrot (lundi, 07 mai 2012 02:22)
Selon moi, il faut lire, dans les propos retranscrits de Jean Zuccarelli : « plus de 400 voix d'avance » et non « plus de 4 000 ».