La Commission mémoire a organisé, mardi , devant le Monument aux Mort de la ville d’Ajaccio, les cérémonies commémoratives du 67ème anniversaire du 8 mai 1945, date de la victoire remportée par les armées françaises et alliées sur la barbarie nazie.
Les cérémonies ont débuté par une messe en la Cathédrale d’Ajaccio, en présence Patrick Strzoda, oréfet de Corse, de Simon Renucci député-maire, Nicolas Alfonsi, sénateur; des représentants du conseil municipal, du conseil général, de l’Assemblée de Corse, etc.
Et après que la flamme près de la statue du 1er Consul sur la place des Palmiers ait été ravivée, la suite de la célébration s'est poursuivie, devant le monument aux Morts où s’était rassemblée une foule importante, avec Salut au drapeau et revue des troupes .
Puis, dans un silence recueilli deux lycéens, Pierre-Marie Vincenti et Laura Casanova, ont lu respectivement un texte du Maréchal de Lattre de Tassigny et le Manifeste de l’UFAC.
Patrick Strzoda en sa qualité de Préfet de Corse fera, pour sa part, lecture du message de Marc Laffineur, Secrétaire d’Etat à la Défense chargé des anciens combattants.
"Après plus de cinq longues années de guerre, le nazisme est anéanti. C'est la fin du cauchemar que l’Europe a enfanté, qu'elle a traversé, qu'elle a vaincu. 1942, c'est en effet le temps de la honte, avec la mise en œuvre de la Shoah, le port de l’Etoile jaune, les grandes rafles, les premiers convois vers Auschwitz. C'est le temps de la faim, de la peur, du mépris, celui des fusillades d'otages, de la Relève, de la conscription obligatoire - avant le S.T.O. – pour aller travailler en Allemagne… Mais 1942, c'est aussi le temps des espérances : les premières ripostes alliées, l'arrêt de la pénétration allemande sur le front russe, et la lueur d'espoir qui naît dans le désert libyen quand, à Bir Hakeim, des soldats de la France libre enrayent l'avance ennemie ; c'est aussi le débarquement allié en Afrique du Nord, prélude à la reconstitution de l'armée d'Afrique. C'est enfin l'année où, dans l'ombre, se multiplient les contacts entre mouvements et réseaux clandestins qui vont renforcer la Résistance intérieure… Le 8 mai 1945, c'est la fin de ce temps de la crainte, l'aboutissement de ce temps de l'espoir, la Victoire…. Grâce à ces hommes et à ces femmes, différents par leurs origines, leurs histoires, leur cultures, mais réunis par un idéal commun, la France a pu, après la guerre, retrouver pleinement son rang dans le concert des Nations."
La cérémonie commémorative s’est achevée par une remise de décoration et le traditionnel dépôt de gerbes des différentes autorités civiles et militaires.
Marilyne SANTI
Écrire commentaire