Les premières Rencontres du Tourisme Social en Corse viennent de se dérouler au centre de vacances Marinca, centre-phare de la CCAS, en présence notamment de Dominique Giovannangeli, président de la CRESS Corsica, Vanina Pieri, présidente de l’Agence du Tourisme de la Corse, Pierre Guidicelli, président UT Corse CMCAS-CCAS et les représentants de la DIRECCTE.
Depuis 43 ans, le centre Marinca traduit cet acte affirmé de volonté et de nécessité sociale, refusant de dissocier à l’extrême tourisme social et tourisme marchand, mais rendant compte de la réalité de complémentarité de ces deux axes. D’autant plus qu’ils restent tous deux acteurs de la vie sociale, économique et culturelle de l’île à part entière.
L’objectif de ces rencontres annuelles, est de mettre en lien les acteurs de cette forme de tourisme, afin de maintenir, mais aussi de développer et professionnaliser les activités, qui y sont liées. En résumé, porter une réponse Corse à un besoin national, permettre cette destination aux plus démunis.
51% des français ne sont pas partis en vacances l’été dernier, dont 70% des plus faibles revenus et 42% des jeunes. La CCAS, actrice majeure du tourisme social en Corse, continue donc sa politique de démarche partenariale, favorisant les rapports de coopération, tout en respectant les intérêts mutuels de chacun des intervenants. La politique patrimoniale engagée est fondée sur la trilogie développement, intégration et coopération qui permettra de réduire les inégalités sociales dans le tourisme.
Le territoire, son aménagement, et le développement local, préoccupations majeures de la CCAS doivent aussi trouver des solutions, pour une évolution constante et adaptée à l’évolution croissante de ce tourisme social.
Ainsi, de lourds investissements ont été consacrés dans les régions de Bastia, Ajaccio, Porticcio, Porto-Vecchio et Calvi. Des démarches avec des opérateurs (Tourista) ou des municipalités (Serra di Scopamena et Porto), on été initiées. Des relations avec des partenaires locaux (Saint-Florent, l’extrême sud, plaine orientale, Petreto et Corté) ont été développées par un système de conventions.
A propos des investissements en cours, on pourra citer un centre de 30 gîtes à Erbalunga en partenariat avec la municipalité.
Cet élargissement du développement du Tourisme social sur le territoire corse, permet aussi de promouvoir les acteurs économiques locaux : partenariats avec les agriculteurs, les producteurs bio ou de viande corse, la consommation dans les centres de vacances de charcuterie, fruits et légumes, vins et fromages de notre région. Une représentation de 300 fournisseurs à proximité de ces centres, auxquels on peut rajouter 124 personnels permanents et 300 saisonniers.
C’est donc dans cet esprit de cohésion sociale, de solidarité que se sont déroulées ces premières rencontres, afin de réfléchir et de développer des thèmes comme les perspectives du tourisme
social, son impact en Corse, l’allongement de la saison touristique insulaire, la dimension culturelle, comment rencontrer l’identité corse, les partenariats possible avec les transporteurs
maritimes, aériens et les différents opérateurs, les tarifs préférentiels suivant les périodes…
Marilyne SANTI
Etaient présents : Michaël Fieschi, président de la CCAS, Patrick Brault, président de l’UNAT (Union Nationale des Associations de Tourisme), Gilles Pinato, président de l’ANCAV (Association Nationale de Coordination des Activités de Vacances), Fréderic Rosmini, président de Vacances Léo Lagrange, Alain Dubroca, directeur général de la Ligue de l’enseignement.
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