Jean Zuccarelli et son suppléant François Orlandi, candidats à l’élection législative de juin prochain dans la 1ère circonscription de Haute Corse, ont inauguré, jeudi soir, leur permanence bastiaise sur le boulevard Paoli, avant celle des quartiers sud, prévue dimanche matin. Une manière pour les deux candidats PRG/PS d’entrer officiellement en campagne pour le 3ème tour des présidentielles. Jean Zuccarelli explique, à Corse Net Infos, que sa priorité, désormais, est de donner une majorité parlementaire à François Hollande.
- Que vous inspirent les premiers pas du nouveau Président de la République ?
- Une immense satisfaction devant une nouvelle ère qui s’ouvre et qui permet d’envisager ce changement si attendu, cette œuvre de réconciliation, de rassemblement et de redressement de notre pays que va entreprendre François Hollande.
- Qu’est-ce que la Corse peut attendre du nouveau président ?
- D’abord, qu’il mette en œuvre son programme qui intéresse tous les Français et, au premier chef, les Corses. Quand il parle de plus de justice sociale, de pouvoir d’achat, de service public, de développement économique, d’emploi, de sécurité, de la jeunesse qui sera le grand chantier de son gouvernement, ça nous intéresse tout particulièrement, nous, les Corses. Les 60 propositions de son programme ont un impact direct dans l’amélioration de la vie quotidienne de chacun.
- Vous étiez concentré sur l’élection de François Hollande. Cette inauguration de permanence marque-t-elle votre entrée en campagne législative ?
- Absolument. Nous avons fait campagne pour François Hollande avec, en ligne de mire, les législatives. Maintenant que cette première étape a été franchie victorieusement, nous nous lançons, depuis trois jours, véritablement dans la campagne des législatives. Le discours n’est plus tout à fait le même parce que nous ne sommes plus là pour convaincre nos concitoyens du bien-fondé de la démarche de François Hollande.
- Qu’allez-vous dire aux électeurs maintenant ?
- Nous allons leur expliquer qu’il faut un député de cette nouvelle majorité présidentielle à la 1ère circonscription de Bastia pour lui donner la chance de participer pleinement au changement. Un député qui concourra à donner une majorité parlementaire au Président, mais qui sera véritablement le porte-parole de la Corse et de la majorité territoriale dont il est issu et qui défendra les intérêts de cette circonscription. Nous aurons davantage l’écoute du Président et du gouvernement, nous serons plus forts et nous ferons en sorte que la Corse soit mieux entendue à Paris. Nous porterons les demandes, les attentes, les revendications des Corses, notamment telles qu’elles seront exprimées par la majorité territoriale à la CTC. Je suis convaincu que les électeurs seront sensibles à cette cohérence, à cette force de notre discours.
- La Corse a voté majoritairement à droite. Ne craignez-vous pas que ce vote, à contre-courant du vote national, ne vous soit préjudiciable ?
- Non. Je ne le pense pas. On ne va pas rejouer le match de la présidentielle. Je suis convaincu qu’une véritable dynamique s’est engagée avec la victoire de François Hollande. C’est indéniable ! Ce sera le Président de la République. Et ce n’est pas, parce qu’il n’a pas été majoritaire dans l’île et dans la 1ère circonscription de Haute Corse, qu’il ne sera pas le Président de tous les Français et de tous les Corses, quelque soit leur vote. C’est la nouvelle donne. Je suis convaincu que bon nombre d’électeurs insulaires seront sensibles à l’argument d’efficacité.
- Etes-vous sûr d’être présent au 2nd tour des législatives et, ensuite, de l’emporter ?
- Nous abordons, avec François Orlandi, cette élection avec confiance. Bien entendu, il s’agit pour nous d’être présents au 2nd tour. Je pense que nous avons toutes les raisons d’espérer franchir cette 1ère étape. Et, ensuite, de pouvoir, au 2nd tour, l’emporter pour la raison que je vous ai indiquée. Cet argument sera décisif, même si j’ai conscience que le combat sera difficile. Nicolas Sarkozy a été majoritaire dans d’autres circonscriptions de l’île où il n’y a pas, semble-t-il, les mêmes inquiétudes et les mêmes interrogations concernant les chances de succès des députés sortants. On ne peut pas superposer les votes. Il y a clairement deux votes. Pour la législative, une autre question est posée : quel sera le député le plus efficace, qui aura le plus de moyens d’action, qui sera le plus en cohérence et qui pourra travailler le plus utilement ? Poser la question, c’est apporter la réponse.
- Croyez-vous à une vague rose sur l’ensemble du territoire français ?
- Je ne sais pas s’il faut s’attendre à une vague rose. On a connu des vagues très fortes qui ont porté des majorités très larges à droite ou à gauche. Je ne crois pas que nous soyons dans ce cas de figure aujourd’hui. Mais je pense que la logique institutionnelle, avec la réforme du quinquennat et les législatives succédant aux présidentielles, incitera fortement les électeurs à donner une majorité suffisante au Président qu’ils viennent d’élire, lui donner les moyens de gouverner et de mettre en œuvre son programme. Je suis confiant car c’est une nécessité pour le pays dans les difficultés qu’il connait aujourd’hui. Le peuple devrait majoritairement confirmer son vote de la présidentielle et, en particulier, en Haute-Corse et dans la 1ère circonscription de Bastia.
Propos recueillis par Nicole MARI
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quella (samedi, 12 mai 2012 22:46)
quand on en est encore là à distiller les sempiternelles ritournelles déjà remâchées par un père qui n'a pas prouvé grand chose à ce niveau, on essaie au moins d'argumenter intelligemment et de ramener le débat de cette élection à la pure représentation de ce qu'elle est : quitus ou pas des électeurs locaux.....