La mini nuit bleue - mini parce qu'elle n'a rien de comparable avec celles que l'on a connues ici par le passé - n'interpelle pas par son ampleur. Non. C'est surtout cette soudaine flambée de violence nocturne, à laquelle on n'était plus très bien habitué, qui étonne aujourd'hui. D'autant que la revendication n'est apparue à aucun endroit sauf à Giunchetto. Mais plus que de savoir qui a allumé les mèches - on le saura toujours à temps - les observateurs essayent de décrypter le message que l'écho des bombes a répandu. Et à destination de qui ? Au lendemain de l'élection de François Hollande cela paraît très clair. Le président a changé certes, la revendication, elle, demeure.
Un nouvel attentat à l'explosif contre une résidence secondaire à Pietrosella (Corse-du-Sud) a été découvert samedi après-midi et une voiture a également été ciblée, portant à 17 le nombre d'attentats en Corse depuis deux jours, a-t-on appris auprès de la gendarmerie.
L'attentat contre la résidence secondaire, qui a eu lieu probablement dans la nuit de jeudi à vendredi, a causé des "dégâts importants" contre cette maison composée de trois petits bâtiments appartenant à des continentaux, a-t-on précisé.
Cet attentat n'a pas été revendiqué et aucune inscription, slogan ou revendication, n'a été retrouvé sur les lieux.
Deux autres attentats contre des résidences secondaires à Giuncheto (Corse-du-Sud), dans la nuit de vendredi à samedi, avaient précédemment été découverts, une inscription "FLNC" ayant cette fois été retrouvée sur les bâtiments.
Dans la "nuit bleue" de jeudi à vendredi, 14 explosions avaient eu lieu sur l'île, 13 ayant visé directement des résidences secondaires et une à l'encontre d'une voiture se trouvant non loin d'une maison de même type. Ces actions n'ont pas non plus été revendiquées.
L'enquête sur ces 17 derniers attentats a été confiée à la section antiterroriste du parquet de Paris, en collaboration avec la section de recherche de la gendarmerie et la direction régionale de la police judiciaire.
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