Un 29e but sous les couleurs du Sporting, lors du dernier match de la saison à Furiani vendredi contre Nantes : David Suarez ne pouvait pas rêver meilleur scénario pour faire ses adieux au public Bastiais. Arrivant en fin de contrat à l’issue de la saison, il a lui -même annoncé dans les travées d’Armand-Cesari : « Je suis en fin de contrat, l'aventure avec Bastia s'arrête là. Je suis en quête d'un dernier challenge et je vais prendre le temps de bien réfléchir pour choisir la bonne destination. Mais je n'oublierai jamais l'aventure Bastiaise », disait-il avec émotion.
Mais après avoir foulé une dernière fois la pelouse de Furiani avec le maillot bleu, David Suarez se remémorait avec émotion tous les souvenirs qui ont égayé ces deux années passées au club ponctués de deux montées.
« Je suis très heureux d'avoir marqué mon dernier but dans ce stade magnifique où on a vécu autant d'émotions. D'avoir participé à ce parcours en communion avec ces supporters magnifiques, me remplit de fierté. Ces deux montées en deux ans, on la doit à tout le monde» poursuivait-il.
« Bastia restera mon meilleur souvenir ! »
De l’aveu même du joueur, l’expérience Bastiaise restera l’une de ses plus belles. « Mes plus belles années de football, je les ai vécues ces deux saisons au Sporting. Bastia, est une terre d’accueil formidable. Et comme le projet sportif me convenait… »
Pourtant David Suarez a pas mal "bourlingué".
C’est sur la Côte-d’Azur à l’AS Cannes où il débutait sa carrière. Après quatre années de collaboration, il décide de rejoindre la Picardie en 2003 pour porter le maillot d’Amiens. Après une première année difficile, la seconde (2003 -2004) sera nettement meilleure, puisqu’il décroche le titre de meilleur buteur de Ligue 2 avec 17 réalisations. En 2004, c’est le Toulouse Football Club alors en Ligue 1, qui décide de faire appel à ses services. Malgré une saison difficile, il inscrivait tout de même cinq buts. Malheureusement, les dirigeants Toulousains mettront un terme à son contrat un an après son arrivée.
En 2008, il signe un contrat de 3 ans avec le CS Sedan Ardennes où il hérite même le brassard de capitaine pour la saison 2008-2009. Ses performances étant décevantes, il perd sa
place de titulaire au cours de la saison, et débute la saison 2009-2010 avec la réserve sedanaise, n'apparaissant qu'occasionnellement sur la feuille de match, après blessure d'un autre
attaquant. A l’été 2010, il quitte les Ardennes.
Redevenir crédible dans le football français !
Puis débute l’aventure Bastiaise ! En juillet 2010, alors relégué en National, Frédéric Hantz et les dirigeants décident de relancer la carrière de David Suarez en lui proposant un contrat d’un an et an supplémentaire en option en cas de montée.
Le pari est parfaitement gagné, puisque lors de la première saison avec le titre de champion de National et la remontée en Ligue 2, l’attaquant Bastiais inscrit la bagatelle de vingt buts ! Et pour la saison de Ligue 2 qui s'achève, Suarez en a obtenu neuf.
Avec la concurrence qui s’est instaurée à son poste, c’est plutôt une saison réussie ! Son engagement avec le Sporting en avait étonné plus d’un à l'époque, mais Suarez a osé. Et aujourd'hui, il ne regrette pas son choix. « Il fallait se lâcher à 31 ans, et cela a été payant. J’ai retrouvé de la crédibilité aux yeux du football français » poursuit-il.
103 nuts et un dernier challenge
Durant l’ensemble de sa carrière et 302 matchs professionnels au compteur, David Suarez aura trouvé le chemin des filets à 103 reprises (5 buts en Ligue 1, 55 buts en Ligue 2 et 43 buts en National).
Homme d’expérience sur le terreain - et toujours disponible pour les des supporters -Suarez aura beaucoup apporté au Sporting durant ces deux dernières années où il s'estv imposé comme l’un des hommes clés de l’aventure en National durant laquelle il a été le grand artisan de la montée en Ligue 2, acquise à six journées de la fin.
Son expérience a permis aux jeunes bleus de s’adapter plus facilement dans l’effectif. Pour son implication et son respect, David Suarez méritait bien ce dernier hommage.
Et même si son âge, 33 ans, peut en faire reculer certains, David Suarez reste confiant dans l’optique de relever un dernier challenge « Je commence un peu à être un papy. En France, passé 30 ans, ça devient compliqué. Mais je pense avoir encore quelques années de football dans les jambes. Quand le corps dira stop, on verra ! » conclut-il avec modestie.
C’est tout le mal qu’on peut lui souhaiter.
Merci pour tout David et bonne route !
< André CARLI
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