L’exercice ICARE de secours aux passagers, d’un aéronef accidenté en mer s’est déroulé dans la journée de jeudi. Cet exercice avait pour but de mette en œuvre les moyens de sauvetage dans le cadre d’un crash aérien, à quelques kilomètres de la côte corse. Il s’est déroulé au large de la base navale d’Aspretto.
Le scénario était le suivant : cinquante passagers enregistrés à l’aéroportNapoléon-Bonaparte embarquent sur un avion à destination de Marseille. Quelques secondes après le décollage, une avarie sur l’un des moteurs de l’appareil force le commandant à tenter un amerrissage forcé.
Le contrôle aérien déclenche l’alerte conformément au plan ORSEC de l’aérodrome d’Ajaccio et le CROSS MED en Corse (Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage en Méditerranée), prend alors la coordination des moyens de secours déployés sur zone.
L’exercice s’est déroulé en deux grandes phases, une phase de secours en mer et une phase à terre de prise en charge des blessés.
Les secours en mer étaient effectués par la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer), la Marine Nationale, les Douanes, les Affaires Maritimes et la Gendarmerie Maritime.
Le représentant de ces actions de sauvetage en mer était le préfet maritime, le vice-amiral d’Escadre Yann Tainguy, officier général de la Marine, commandant de zones militaires. Il représente en mer, le Premier ministre et chacun des membres du gouvernement.
Le préfet maritime est investi d’un pouvoir de police générale, et a autorité dans les domaines de la sureté maritime et portuaire, le sauvetage en mer, la lutte contre les trafics illicites, les rejets illicites en mer, l’immigration illégale, la surveillance et le contrôle des pêches.
La responsabilité des opérations de secours en cas de survenue d’accident grave, de calamité naturelle ou de catastrophe technologique est assumée par Patrick Strzoda, préfet de Corse. Il est aussi responsable de la mise en œuvre de mesures de sécurité civile.
Deux objectifs devaient être atteints : tout d'abord, tester l’engagement opérationnel de moyens qu’il faut déployer sur terre et sur mer, lorsqu’il faut gérer le crash d’un avion en mer et la prise en charges des blessés, auxquels il faut porter secours, les accueillir dans un poste médical avancé, les identifier, et recueillir les premiers éléments pour l’enquête judiciaire. Ensuite vérifier le bon déroulement de la coordination de la vingtaine de services présents. De la réactivité de chacun de ces services dépend le bon déroulement des opérations.
L’exercice devait faire l’objet, dans l’après-midi d’un retour d’expérience, mais il semblerait déjà que le sauvetage des victimes a bien fonctionner puisque 22 victimes sur 53 passagers ont été récupérés en moins de 20 minutes, précisera le préfet de Corse, le point à améliorer sera la communication entre les partenaires.
Texte et photos Marilyne SANTI
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