Législatives : Jean-Luc Albertini et Pierre Bellini pour "Campa u paese, campa u populu"

- Campa u Paese, campa u Populu : Pourquoi ?
- Si nous sommes présents dans ces élections législatives c’est pour faire le constat d’un échec total des politiques et les mettre face à leur écrasante responsabilité dans  la disparition de la culture agropastorale de la société corse. Le peuple corse a vécu  9 000 ans en totale symbiose avec son environnement, tirant de sa terre les moyens de sa  subsistance. Désormais il  semble incapable de défendre les  dernières parcelles d’authenticité  que représentent sa ruralité et ses productions agricoles.

- Vous montrez du doigt le clan et le mouvement national…
- Les 30 dernières années ont apporté un bouleversement total  de notre société et malgré les avertissements répétés  nous avons basculé vers un système d’ultra libéralisme qui a nivelé notre singularité et  notre culture multiséculaire.

L’agriculture et la ruralité sont les bases de notre identité et tous ceux qui, au gré des différentes élections,  déclarent  vouloir défendre la corse et sa culture  l’ont tout simplement oublié. Le clan qui n’est jamais aussi fort que lorsqu’il veut changer de peau en sentant le  vent tourner  a oublié les attaques récurrentes  dont il s’est lâchement rendu coupable envers notre peuple  et il est le grand responsable  de la situation désespérée de notre corsitude. Quand au  mouvement national dans toutes ses composantes, dont nous n’avons pas vu les cadres dans nos villages retirés depuis les territoriales, il serait inspiré de porter le regard vers les campagnes  de notre pays, il y verrait les quelques autochtones vivant encore dans leur élément naturel.

Les corses  ont le devoir de se souvenir d’où ils viennent, que dans chaque famille il y a ou il y a eu un berger, même si aujourd’hui il est de bon ton de cogner sur les paysans.  Les adeptes du politiquement correct ne s’en privent pas mais qu’ils sachent qu’à présent nous sommes là pour rendre coup pour coup.
- Quelles sont vos ambitions ?

- Cette candidature  n’est pas l’énième caprice de quelques montagnards désabusés mais bien une initiative militante, une volonté  combattante  qui n’a qu’un but  redonner vie à ce pays  dans le respect de notre culture, de nos traditions et de nos savoirs faire.

Nous avons l’ambition de secouer les tenants de l’immobilisme, de forcer les politiques à agir enfin pour que l’agriculture redevienne le plus beau métier du monde, pour que nos villages retrouvent leur dynamisme et que nos enfants et les enfants de nos enfants aient une chance de grandir cù u spiritu corsu, ind’è l’anima corsa è u stintu paesanu.

C’est le projet d'un peuple, d'une Nation

Nous sommes déterminés car la Corse a besoin de beaucoup plus qu’une reforme agraire, ce dont elle a besoin c’est ce que nous commençons aujourd’hui : a rivoluzione paesana e pasturale.
- Elle consistera en quoi ? 

- Créer un conservatoire du foncier agricole disposant des mêmes moyens que le conservatoire du littoral, trouver les mesures fiscales qui favoriseront  l’implantation de PMI-PME en milieu rural, relancer l’emploi par la dispense de charges  dans les villages, récompenser les familles qui réinvestissent les villages  pour leur habitation principale, créer les conditions d’installation de jeunes agriculteurs, d’artisans, de commerçants dans l’intérieur. Et plus l’installation est éloignée des centres urbains, plus les concessions et les aides fiscales seront importantes.