"Combien de temps le littoral corse résistera-t-il à la pression immobilière ? L’île de Beauté est encore remarquablement sauvage et préservée, comparée à la Côte d’Azur ou aux Baléares. Elle était pourtant promise au même type de tourisme intensif. Dans les années 1960, des projets fous ont été stoppés net par la violence nationaliste. Les plasticages et le racket, rebaptisé impôt révolutionnaire, ont durablement découragé les investisseurs. Le conservatoire du littoral en a profité pour acheter et sanctuariser des sites d’une beauté exceptionnelle".
La quatrième de couverture du livre de Hélène Constanty est on ne peut plus éloquente sur le contenu de "Razzia sur la Corse" qui, c'est sûr, va faire débat au cours des journées à venir dans
l'Ile.
La suite l'est tout autant.
"Mais, depuis dix ans, la spéculation s’est intensifiée. Les golfes et les criques sont de plus en plus bétonnés par des promoteurs sans scrupules et des célébrités au bras
long qui rêvent de piscines avec vue sur le large. Ces opérations se font souvent en violation de la loi littoral de 1986, qui organise dans toute la France la
protection des bords de mer. Face à ces menaces, une nouvelle forme de résistance s’organise.
Cependant, les associations écologistes se sentent bien seules à mener le combat, tant les pouvoirs publics, à qui l’on conseille en haut lieu de lascia corre (laisser courir), paraissent souvent défaillants.
Car les menaces sont à la hauteur des enjeux financiers : le grand banditisme corse, qui a longtemps fait ses affaires hors de l’île, blanchit désormais des fonds d’origine douteuse dans de gros projets de construction, parfois en rivalité avec des
nationalistes reconvertis, eux aussi, dans les affaires."
Hélène Constanty, journaliste indépendante et auteur de documentaires, collabore à L’Express. Elle est née à Marseille dans une famille d’origine corse. Elle a publié plusieurs livres d’enquête, dont Députés sous influences, avec Vincent Nouzille (Fayard, 2005), et 92, le clan du président, avec Pierre-Yves Lautrou (Fayard, 2007).
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Premiers débats et signatures du livre en Corse : mercredi 6 juin à 18 heures à la librairie Les deux mondes à Bastia (8 boulevard Paoli) et jeudi 7 juin à 17h30 à la librairie La Marge à Ajaccio (4 rue Emmanuel Arène).
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FIAT LUX (mardi, 29 mai 2012 07:33)
il faut tout dénoncer et tous révéler au public.
ex-ilien ou ex-ilé (mardi, 29 mai 2012 13:13)
Pas la peine d'aller dans les criques ou les golfs et d'attendre les promoteurs, il y a des corses eux-même qui empêchent d'autres corses à accéder aux plages (restaurants par exemple dans la plaine orientale)en privatisant les accès et les parkings. C'est sûr que la plage est public mais si on ne peut pas y accéder.
marta (lundi, 22 octobre 2012 19:32)
Nous attendons que ce gouvernement prenne ces problèmes trés au sérieux et qu'on en finisse avec la mafia en corse.