Vingt militants nationalistes corses, soupçonnés d'avoir participé à une dizaine d'attentats attribués à une cellule du FLNC-UC (Union des combattants) comparaissent depuis lundi devant la cour d'assises spéciale de Paris. Paul Istria, 54 ans, et Christophe Giannesini, 40 ans, seront en première ligne dans ce procès devant une cour composée uniquement de magistrats professionnels, qui se tiendra jusqu'au 6 juillet.
La justice les soupçonne d'être les figures tutélaires d'une cellule du FLNC-UC à laquelle sont imputées treize attentats visant des bâtiments publics en 2007 et 2008.
Christophe Giannesini et Paul Istria a avaient été interpellés le 7 juillet 2008 en Corse-du-Sud par des policiers de la sous-direction antiterroriste (Sdat) et transférés à Paris.
Tous deux comparaissent détenus ainsi que huit autres des vingt accusés, soupçonnés d'appartenir à ce groupe du FLNC-UC présenté par la justice antiterroriste comme la "cellule jeunes" de l'organisation clandestine.
Les accusés répondent notamment d'association de malfaiteurs en vue de commettre des actes de terrorisme, tentatives d'assassinats, destructions, vols en bande organisée, fabrication d'explosifs, de détention d'un dépôt d'armes ainsi que d'infractions connexes, un tout passible de la réclusion à perpétuité.
Parmi les attentats examinés, figurent des plasticages de la trésorerie générale et principale, du service des douanes, de la gendarmerie, d'une banque et le tir d'une roquette antichar sur une caserne de CRS.
En outre, le procès vise trois actions particulièrement violentes contre le tribunal d'Ajaccio et la préfecture.
A l'époque le FLNC-UC avait appelé le gouvernement Fillon à "mettre en place un processus politique réaliste", à "reconnaître le peuple corse" et à cesser la
"colonisation de peuplement à domination française qui tend à chasser les Corses de leur terre".
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