Les premières sessions des groupes de travail sur l’élaboration du Schéma Régional Climat, Air Energie, Energie de Corse ont commencé lundi à Ajaccio. Dès l’après midi, les thématiques traitées ont été celles du bâtiment, de l’industrie et de l’agriculture. Viendront les jours suivants celles des transports, des énergies renouvelables, de la qualité de l’air, de la vulnérabilité et de l’adaptation au changement climatique.
Le SRCAE a été instauré par la loi Grenelle2 et vise à définir les orientations et les objectifs territoriaux aux Horizons 2020 et 2050, en matière de climat (atténuation du changement climatique et adaptation à celui ci), en matière d’énergie, (maitrise des demandes en énergie et développement des énergies durables), et en termes de qualité de l’air et de limitation de la pollution atmosphérique.
Des actions avaient été entreprises en Corse avant l’élaboration de ce schéma, puisqu’avait, déjà, été instaurés le Plan Energétique de 2005 et le Plan de Développement des énergies Renouvelables et de Maitrise de l’Energie de 2007.
Le SRCAE est un exercice de mise en cohérence de données et d’enjeux très interdépendants, mais étudiés séparément, et qui traite de l’air, du climat, de l’énergie.
A titre d’exemple, et concernant le premier groupe de travail, si l’on considère le bâtiment, l’amélioration thermique et la réhabilitation des logements, d’un point de vue thermique et énergétique va permettre : en terme de climat, de réduire les gaz à effet de serre et d’avoir une amélioration du confort thermique ; en terme d’énergie, de réduire les consommations d’énergie et de substituer cette dernière par des énergies renouvelables. Cette baisse de consommation permettra d’avoir un impact sur la qualité de l’air, en réduisant les émissions de polluants liés au chauffage et au refroidissement.
Ce groupe de travail, le plus important par le nombre d’inscrits (56), réunissait des représentants de l’Etat, de collectivités, des élus, des ONG, des Syndicats salariés, et des syndicats employeurs/entreprises. Tous étaient là pour identifier les difficultés, les opportunités, les initiatives à démultiplier et pour définir les chantiers prioritaires qui permettront d’établir ce Schéma Régional dans une concertation le plus large possible. In fine, il sera adopté par le Conseil Exécutif et l’assemblée de Corse.
L’état des lieux actuel quand à l’émission de polluants est assez préoccupante.
Les secteurs résidentiels et tertiaires contribuent fortement aux émissions de particules de COV (Composés organiques Volatiles), en lien avec le chauffage au bois bûche en foyer ouvert et le brûlage à l’air libre.
L’agriculture est le principal contributeur aux émissions de CH4 et NH3 (Emissions d'ammoniac pour l'essentiel d'origine agricole et une grande partie provient des déjections des animaux d'élevage, de l’utilisation de fertilisant), et de N2O, (le protoxyde d’azote, généré notamment par les engrais, fumier…, gaz des plus destructeur pour la couche d’ozone et qui contribue fortement au réchauffement climatique).
L’industrie est également un contributeur important aux émissions de particules.
Les centrales thermiques ne représentent que 5% de ces émissions, mais sont les principales émettrices de SOX (oxydes de soufre) et de NOX (oxydes d’azote).
Le bâtiment, l’industrie et l’agriculture représentent près de 56% des consommations énergétiques finales de la Corse (hors consommation des transports aériens et maritimes.
La maîtrise de l’énergie et le développement des énergies renouvelables sont deux orientations essentielles dans ces secteurs, et de nouveaux axes stratégiques ont pu être discutés ouvrant la
voie à d’autres pistes, faisant émerger des enjeux et la décision d’axes prioritaires.
Marilyne SANTI
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francis (mercredi, 06 juin 2012 06:13)
l’assemblé corse se met enfin au gout de jour spéciale écologie il était temps.