Législatives : L’appel des jeunes en faveur de Gilles Simeoni

(Photo Nicole Mari)
(Photo Nicole Mari)

A  « A Chjama à a Ghjuventù » lancée par Femu a Corsica pour ces élections législatives, des jeunes de la 1ère circonscription de Haute Corse, sans étiquette politique particulière, ont répondu favorablement. Ils expriment publiquement leur adhésion à la démarche des nationalistes modérés et lancent, à leur tour, un appel à la jeunesse pour se mobiliser et soutenir, dimanche, à travers un vote, Gilles Simeoni et tous les candidats de Femu a Corsica.

Ils s’appellent Denis, Romain… sont de droite, de gauche, nationalistes, parfois même sans sensibilité définie. Ils se définissent « venant d'horizons différents, libres de toute structure politique, mais tous impliqués dans l'avenir de la Corse ». Certains reconnaissent « avoir des convictions, mais nous ne sommes pas encartés ». Ils se sont rencontrés dans les meetings de Gilles Simeoni et Jean Batti Arena. Ils ont commenté entre eux les discours des deux candidats. Puis ont lu sur le site de campagne, A Chjama, l’appel lancé à la jeunesse insulaire par les nationalistes modérés de Femu a Corsica.

L’inquiétude de l’avenir

Cette jeunesse insulaire s’avoue préoccupée par le vide culturel, la perte des repères, des valeurs fondamentales et de la transmission entre les générations et par le risque de dépossession du patrimoine des Corses, aggravé par la perspective de la fin des arrêtés Miot. « Les règles du marché sont telles que l’immense majorité d’entre nous est dans l’incapacité d’accéder à un bien immobilier », s’inquiètent-ils, tout en dénonçant « des pratiques électorales basées sur l’exploitation de la misère et du chômage de la jeunesse ».

La priorité de ces jeunes, dont certains sont étudiants, d’autres ont un travail ou sont en recherche d’emploi, est « de se loger, de trouver un emploi décent, et bien entendu de faire cohabiter la langue qui nous a été transmise, de la pérenniser », explique Romain.

L’implication dans la campagne

Refusant la passivité, ils ont donc décidé  de s’impliquer dans la campagne électorale et de choisir leurs candidats. «  Femu a Corsica répond aux problématiques contemporaines et à celles de la jeunesse corse. Nous le voyons en termes de foncier, de logement et sur un sujet qui nous préoccupe tous : la langue et la citoyenneté corses. Nous avons pris connaissance de la profession de foi de Gilles Simeoni et de Jean Baptiste Arena. Nous nous sommes aperçus que beaucoup de points convergeaient entre nos aspirations et ce qui était proposé. Mais c’est surtout cette notion de citoyenneté corse, qui nous tient à cœur, qui nous a le plus touchés dans leurs discours. En nous réunissons, nous avons trouvé consensus à soutenir cette candidature-là », poursuit Romain.

Un appel à voter

Ils ont donc, via les réseaux sociaux, surtout Facebook, décidé de se réunir pour « témoigner de notre adhésion à ce discours d’ouverture, de changement, d’épanouissement et de reconstruction sociale ». Et de lancer, à leur tour, un appel à la jeunesse de la 1ère circonscription dont ils sont presque tous issus, et, au-delà, à toute la jeunesse insulaire : « Nous appelons la jeunesse corse à nous rejoindre et à soutenir Gilles Simeoni et les candidats de Femu a Corsica qui, pour nous, portent le mieux le message pour la jeunesse corse ».

Très actifs sur les réseaux sociaux, ces jeunes s’inscrivent, pour l’instant, uniquement dans la perspective du scrutin législatif de dimanche. « C’est une démarche spontanée, uniquement pour cette élection législative, qui ne nous engage en rien pour l’avenir  Nous verrons les résultats, mais nous regardons les prochaines échéances et nous prendrons, de toute façon, part au débat public », tient à préciser l’un deux. La preuve que la jeunesse ne se désintéresse pas de la politique. En Corse notamment !

                                                                                                                                           N .M.

 

Écrire commentaire

Commentaires: 5
  • #1

    ALERIA (jeudi, 07 juin 2012 07:55)

    Comme c'est drôle ,ils sont de droite de gauche ils s'appellent Romain ou autrement ,pas de prénoms,cocisés,ils sont peut être PIN'S en mal de corsitude et vont devenir de bons "natios"...BACCALA PER CORSICA !

  • #2

    Marcu (jeudi, 07 juin 2012 11:25)

    Belle vision! D'appressu a voi pè sustene un canditatu naziunalistu ci vole a chjamassi ghjuvan'ghjasè o santu maria è essesi indiatu inda LLN nanzu a Aleria? La convergance spontanée de ces jeunes vers les idée de citoyenneté de langue Corse officielle et d'enrayemment de la spoliation economique et sociale ce resume à "des PIN'S en mal de corsitude"? Aio meiu a esse cechi che di leghje que! A titre personnel je dirait plutot que ca témoigne d'un attachement renouvelé à ce peuple et à cette terre! Je signalerais également que l'intervention à alterné Corse et Français dans un bilinguisme impeccable! Una bella mossa piena di sperenza!

  • #3

    lisa (jeudi, 07 juin 2012 13:02)

    Je trouve cette démarche très positive. Elle reflète une belle maturité politique pour des jeunes. C'est important qu'ils soit conscient des enjeux.

  • #4

    GHJACUMU (dimanche, 10 juin 2012 09:12)

    Tiens! Une seule fille sur la photo et c'est la seule qui sourit.
    Et les mecs? ils font la gueule? C'est l'avenir de la Corse qui leur fait cet effet là? Ou ils "se la jouent"?

  • #5

    stumagatu (dimanche, 10 juin 2012 14:48)

    "...Se loger" ! Iè sicura o Sgio Simeoni, avete raggio, ùn si po più truvià ne tetti ne travgliu ! Mà ditemi appena, SCI SANTA LUCIA ... Vi dice qualcosa ? Sapete so parrechje casarelle propiu belle mà piccatu, chjose 6 mesi à l'annu...So vostre inno ? mà ùn so micca state fatte pè i corsi...So state fatte pè i turisti ricchi in più di què, vistu u prezzu di a piggio ! Allora, fatemi un santu piacè di cumincià pè dà l'essempiu...mettite e voste case à u serviziu di a vostra Cursichella cusi cara o piantate di parlà di e difficultà d'alloghju .