Il y a quelques jours (notre photo), la Ligue des droits de l'Homme a adressé un questionnaire aux candidates et aux candidats aux législatives en Corse. Elle remercie Jean-Luc Albertini (A Voce Paesanu), Paul-Mathieu Leonetti (Corsica Libera), Laurent Marcangeli (UMP), Simon Renucci (Corse Social-Démocrate), les candidats de Corsica Libera (Ghjuvan Filippu Antolini, Paul-Mathieu Leonetti, Paul Quastana, Petru Antone Tomasi et leurs suppléants) et du Front de Gauche (Dominique Bucchini, Marie-Jeanne Fedi, Paul-Antoine Luciani, Michel Stefani et leurs suppléants) pour leurs réponses argumentées. Elle a pris connaissance du mail de Femu a Corsica (Jean-Christophe Angelini, Romain Colonna, Saveriu Luciani, Gilles Simeoni).
Elle rappelle qu'elle n'a pas sollicité les candidats du FN qui prônent une société inégalitaire fondée sur la discrimination et exacerbent les passions identitaires dans le sens du rejet de l'Autre.
Comme elle s'y est engagée, elle met à disposition de toutes et de tous l'ensemble des réponses sur son site www.ldh-corsica.org.
Elle attend des futurs députés qu'ils prennent les mesures nécessaires pour démanteler le sarkozysme; sa chasse aux étrangers et sa xénophobie d'Etat, sa société de surveillance et de fichage des citoyens, son obsession de la prison et de la punition, ses atteintes sans précédent aux droits sociaux et aux services publics, sa volonté de déstabiliser les syndicats et les corps intermédiaires au profit d'un pouvoir personnalisé et de l'autoritarisme; et qu'ils oeuvrent pour les droits et les libertés, l'égalité réelle et la solidarité.
Elle considère que le débat sur une citoyenneté de résidence demeure une priorité. Dans l'immédiat, il se concrétiserait par le droit de vote aux élections locales pour les résidents étrangers extra-communautaires. Dans l'Union Européenne, la majorité des pays y sont favorables. Ce débat doit trouver d'autres prolongements dans le cadre de la réflexion que l'Assemblée de Corse a décidé de mener sur un statut de résident. Il y a là des possibilités de réponse au sentiment de dépossession actuel. Ce serait un moyen de proposer une alternative démocratique face à ceux qui exploitent cette inquiétude en défendant une Corse et une écologie chrétienne ou en placardant ce slogan "Les Corses partout chez eux".
La LDH laisse chacune et chacun s'approprier les réponses apportées.
Elle appelle les citoyennes et les citoyens à faire vivre la démocratie en participant aux élections législatives.
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