La SNCM qui la veille avait, à dessein, annulé toutes ses liaisons entre Corse et Continent adoptera sans doute la même attitude en fin de journée. Vendredi, en effet, les marins CGT de la SNCM ont décidé de maintenir leur mouvement de grève de 24 heures, paralysant le trafic entre la Corse et le continent, malgré, selon eux, "une réunion intéressante" mercredi avec le nouveau ministre des Transports, Frédéric Cuvillier.
Frédéric Alpozzo, secrétaire général des marins CGT, précisait, au moment ou de l'autre côté les marins de la CMN décidaient de reprendre le travail, qu'un " désaccord salarial persiste à la
SNCM".
Les marins des deux compagnies avaient cependant noté des avancées lors de l'entrevue avec Frédéric Cuvillier.
Notamment sur la question "du pavillon français de premier registre", le gouvernement aurait pris l'engagement d'adopter la proposition de loi, déposée au Sénat par le groupe
communiste, "afin que toutes les compagnies maritimes sur les lignes du service public de la continuité territoriale" soient soumises à cette réglementation.
On connaît les revendications de la SNCM qui réclame l'application des lois sociales françaises à bord des navires de la compagnie privée Corsica Ferries, battant pavillon italien et dont les équipages sont multinationaux.
Autre point positif selon le syndicat, le ministère des Transports aurait évoqué la mise en œuvre "d'un nouveau dispositif organisé et régulé sur l'ensemble de la desserte maritime de continuité territoriale".
Mais pour Frédéric Alpozzo, la direction de la SNCM porte "toute la responsabilité du conflit '"en ayant refusé "de reprendre les négociations sur les salaires".
"On a réduit les salaires des marins sur deux navires, le Méditerranée et l'Ile de Beauté, et ces mesures visent à être étendues à l'ensemble de la flotte", a assuré le
syndicaliste pour justifier le maintien du mouvement.
La SNCM va t-elle comme lors du dernier conflit faire prendre la mer à ses navires malgré les grévistes?
On ne va pas tarder à le savoir…
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