Triangulaire dans la 1ère circonscription de Haute-Corse, duels dans les trois autres. Deux candidats nationalistes modérés, soutenus par Corsica Libera, présents au second tour des élections législatives dans deux des quatre circonscriptions de Corse, avec un classique duel droite-gauche dans les deux autres : telles sont les caractéristiques du second tour de l'élection législative de dimanche avec deux inconnues : la participation et le report de voix des candidats battus dimancher dernier.
Les nationalistes modérés confirment qu'ils sont devenus incontournables sur l'échiquier politique insulaire. Jean-Christophe Angelini et Gilles Simeoni sont arrivés deuxièmes dans deux des quatre circonscriptions de l'île, derrière les députés UMP sortant, Camille de Rocca Serra, à Porto-Vecchio et Sauveur Gandolfi-Scheit, à Bastia. Dimanche dernier, Jean-Christophe Angelini obtenait 21,23% des voix, distançant les deux candidats de gauche tandis que Gilles Simeoni obtenait 24,73% des suffrages, devançant le représentant de la gauche (PRG/PS), Jean Zuccarelli (23,55%), conseiller territorial. C'est la première fois que des nationalistes réalisent de tels résultats à des législatives.
Dimanche, ils pourront compter sur les voix de Corsica Libera qui a annoncé son soutien dans ces circonscriptions (8,03% à Porto-Vecchio et 3,27% à Bastia au premier tour). A Porto-Vecchio, le candidat PRG/PS, Paul-Marie Bartoli éliminé au premier tour (16,81%), n'a donné aucune consigne de vote.
Le président de la Collectivité territoriale de Corse, Paul Giacobbi, est arrivé en tête au premier tour (43,6%) devant la candidate UMP Stéphanie Grimaldi (24,78%) dans la deuxième circonscription de Haute-Corse. Ils ont l'un et l'autre peu à attendre du report des voix des deux candidats nationalistes éliminés, avec près de 17% et qui n’ont donné aucune consigne de vote pour le second tour dans cette circonscription.
Par ailleurs éliminés également dans la première circonscription de Corse-du-Sud, les nationalistes (15,63% des voix) détiennent sans doute à Ajaccio la clé du second tour en raison du faible écart séparant le DVG Simon Renucci (29,39%), du candidat UMP Laurent Marcangeli (30,75%).
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