De gauche à droite : Dr Christian Favier directeur régional-adjoint, Guillau Veille Sécurité Sanitaire, responsable du pôleme Heuze Ingénieur Sanitaire, Jean-Jacques Coiplet directeur régional, Jean-Christian Maury
Jean-Jacques Coiplet, Directeur Général de l’ARS de Corse, Christian Favier, Directeur Général Adjoint, Guillaume Heuze, Ingénieur Sanitaire, Jean-Christian Maury, Responsable du pôle veille sécurité sanitaire, présentaient mardi , dans les locaux de l’ARS à Ajaccio, une information sur les risques de maladies transmises par les moustiques en Corse (dengue, chikungunya, paludisme, West Nile).
Bien qu’à l’heure actuelle aucun de ces virus ne circulent ni en Corse et ni sur le continent, la prudence ainsi que quelques mesures préventives sont partculièrement recommandées, puisque pendant l’été 2010 deux cas autochtones de dengue et deux autres de chikungunya ont été identifiés dans les Alpes-Maritimes et le Var.
Ces évènements, même s’ils sont de faible ampleur, laissent supposer que peuvent se développer ces maladies dans le département où le moustique Aedes Albopictus est implanté.
Le moustique-tigre colonise
Et c’est le cas de la Corse, puisque ce moustique Tigre originaire d’Asie a été repéré en Corse en 2006 et à colonisé depuis les zones les plus peuplées de l’île. Il reste, une espèce particulièrement nuisible.
C’est depuis cette date que l’ARS, en partenariat avec les conseils généraux, a mis en place un dispositif, actualisé chaque année, contre la dissémination de la Dengue et du Chikungunya. Il consiste tout d’abord en une surveillance entomologique qui vise à détecter l’activité du moustique, afin que les conseils généraux puissent agir sur le terrain, pour ralentir la progression de l’implantation de l’espèce.
En second lieu, une surveillance des cas humains est appliquée du premier mai au 30 novembre, dans les zones où la présence du moustique s’est avérée. Tous les cas suspects ont signalés par les
médecins et les laboratoires, et des mesures de démoustification et de protection individuelle, évitant la contagion, sont mis en place par les conseils généraux.
L'heure est à la sensibilisation
La troisième étape reste la sensibilisation des personnes résidant dans les zones sensibles afin de détruire, autour, et dans leur habitat toutes les sources d’eau stagnantes, gîtes potentiel de reproduction des moustiques (larves).
Les recommandations sont simples à appliquer pour tout un chacun, mais essentielles, puisque les acteurs publics intervenant dans ce domaine ne peuvent lutter seuls.
L’action la plus efficace et la plus pérenne pour restreindre les populations de moustiques, qu’ils soient nuisants ou vecteurs, reste la lutte contre les gîtes larvaires en supprimant les eaux stagnantes à l’intérieur et autour du domicile : bac récupérateur des pots de fleurs, vases, gouttières mal entretenues, pneus usagers….
Par ailleurs, les personnes voyageant dans les pays où circulent les virus du chikungunya et de la dengue, doivent se protéger des piqures de moustiques dans ces pays, mais aussi à leur retour. En effet tout porteur de ces virus a le risque d’être piqué et de transmettre le virus au Aedes qui le transmettraient à leur tour.
D’autres maladies sont concernées, comme le paludisme considéré en situation d’anophélisme sans paludisme, c'est-à-dire potentiellement vecteur mais sans circulation du parasite, et la fièvre de
West Nile qui fait également l’objet d’un suivi, étant donné la présence de cas humains autour de la Corse.
Comment se protéger
En résumé, pour se protéger contre les piqûres de moustiques : utiliser des moustiquaires imprégnées (même pour les lits de bébés), vérifier étanchéité des portes et fenêtres, porter des vêtements amples et couvrants, de couleurs claires, imprégnés d’insecticides pour tissus, serpentins d’extérieur, diffuseurs électriques, climatisation ou ventilateur.
En préventif, éliminer les larves de moustiques en supprimant les eaux stagnantes, en changeant l’eau des fleurs et des plantes une fois par semaine, vérifier le bon écoulement des eaux de pluie, et des eaux usées, couvrir les réservoirs d’eau avec un voile moustiquaire, couvrir les piscines hors d’usage ou traiter l’eau.
Les dernières actions limiteront, elles les lieux de repos des moustiques adultes. Dès lors il est recommandé et de débroussailler et de tailler les herbes hautes et les haies, d'élaguer les
arbres, deramasser les fruits tombés, de limiter les arrosages, d'entretenir les jardins.
Ce n'e'st qu'à ce prix que l'on évitera de se faire pqiuer…
Marilyne SANTI
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Mosquito2B (jeudi, 21 juin 2012 20:27)
Tout ceci n'est que de la poudre aux yeux. Rien n'est fait ou presque pour enrayer la prolifération du moustique tigre. Contrairement à nos voisins italiens qui ont mis en oeuvre un programme d'envergure depuis les cas de Chik observés à Ravenne il y a quelques années. Le dispositif en place est tellement lent qu'un cas autochtone ne serait sans doute pas détecté avant plusieurs dizaines de jours : médecins mal informés, population idem, analyse sérologique longue, moyens de lutte mal préparés etc... Autant dire que la transmission se serait déjà faite.
C'est exactement le scénario de la Réunion lors de l'épidémie de Chik. Il suffit de lire le rapport d'information parlementaire sur le sujet pour voir les quantités de similitudes entre les deux situations. Il parait qu'on apprend des expériences passées.
Quand on voit le niveau d'infestation actuel par le moustique tigre, il y a vraiment de quoi s'inquiéter. Il nous reste toujours le cierge à Lavasina ...