C’est une réalité : 90% des départs de feu sont d’origine humaine, et un strict respect des règles de prudence est demandé pour éviter les incendies d’origine accidentelle. En 2011, 84% des feux n’ont pas dépassé 1 ha et 97% n’ont pas dépassé 10 ha. Au total 108 feux pour 90 hectares brûlés pour la période juillet-août-septembre, ce sont des résultats plutôt favorables qu'a dressé, mardi, Patrick Strzoda, préfet de Corse, au centre de secours principal d’Ajaccio à l’occasion de la présentation du dispositif de lutte contre les feux de forêts dans le Département, effectuée en présence de François Colonna, président du SDIS, Thomas Pison, procureur de la République, et du colonel Salinesi, directeur départemental du SDIS 2A.
Le dispositif mobilise chaque année d’avantage de moyens, qui sont mis en œuvre, en fonction d’une stratégie bien établie, partagée par tous les services de l’Etat.
Les moyens humains, en permanence sur le terrain, chaque jour, représente un potentiel de 610 personnes, appartenant à une dizaine de service, qui sont susceptibles d’être sollicités sur le territoire de la Corse du Sud. Cette moyenne pourra être renforcée par la solidarité nationale (agents supplémentaires venus du continent).
Cellule de Recherche des causes d’incendie
Dans ces moyens de lutte, on trouve aussi la Cellule de Recherche des causes d’incendie (RCCI). Elle est activée par le procureur de la République, dans le cadre d’un protocole inter service, et est constituée de personnels formés à la recherche de causes incendie (OPJ, agent ONF et DDTM, et sapeur pompier).
L’objectif de cette cellule est d’apporter un concours technique en termes de constatation, de recueil de données et d’études pour localiser le point d’éclosion et déterminer la cause de l’incendie.
Peu d’actes malveillants ont été constatés pour l’année 2011, donc peu de personnes déférées devant la justice précisera Thomas Pison. Mais les personnes qui seront interpellées pour des faits simples seront jugés en comparution immédiate. S’il y a enquête, il ya ura ouverture d’une information chez le juge d’instruction. Les peines requises restent élevées pour les incendiaires.
Prévention, maillage, occupation, surveillance
Les moyens aériens sont cette année en augmentation : 3 Canadairs CL415 à Ajaccio lorsque la grève des pilotes des bombardiers aura pris fin,, 2 Tracker à Bastia, 1 hélicoptère de commandement, 1 hélicoptère bombardier d’eau armé par le SDIS, 1 Beachcraft pour les transports et la coordination.
Une véritable politique de prévention contre les risques incendie, avec le concours des Collectivités Territoriales, est fixée par le Plan de Protection des Forêts et des Espaces Naturels 2006/2012 (PPFENI) : 2000 ha aménagés en zone d’appui à la lutte (450kms de pistes forestières, citernes, pistes…) auxquels on peut rajouter, maillage, occupation, et surveillance.
En l’espace de 15 ans on est passé en Corse-du-Sud, à une moyenne de 1000 ha brûlés par an à 100 ha. Le prépositionnement des moyens de lutte pour la surveillance et une très grande réactivité face aux feux naissant en sont les principales raisons.
Un programme d’acquisition et de renouvellement des matériels de lutte contre les incendies permet le remplacement des engins tout terrain ayant plus de 20 ans, par des véhicules similaires remisés dans le CIS de Bonifaccio, Levie, Ocana et Zonza.
Le financement en est assuré par l’Etat, via le conservatoire de la forêt méditerranéenne (165 000 €), les fonds propres du SDIS 2A pour un total de 240 000 €.
La défense incendie des ports de plaisances est assurée cette année par 3 remorques contenant chacune 400 L d’émulseurs, positionnées aux CIS de Piana pour les ports d’Ota et Cargèse, de Pianottoli pour les ports de cette commune, de Sainte Lucie de Porto Vecchio.
Cette présentation s’est terminée par la remise des clefs des véhicules camions-citernes feux de forêts légers.
Marilyne SANTI
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