Le 6 juillet prochain à 18 heures la musée de Bastia inaugurera deux nouvelles expositions au Musée de Bastia. La première est intitulée « Peintures napolitaines – Fragments de la collection Fesch » et durera jusqu’à la fin décembre. L’école napolitaine est effet le courant pictural le plus représenté dans le fonds donné à Bastia. Cette exposition sera l’occasion de redécouvrir ces toiles, conservées dans les collections du musée comme dans les édifices religieux de la ville. Des prêts d’autres institutions compléteront la présentation. La seconde, intitulée « Barcarolle pour une citadelle » présente le travail que l’artiste photographe Anne Delassus a mené sur la Citadelle de Bastia. L’artiste sera présente le 6 juillet. L’exposition durera jusqu’au 30 septembre.
Les peintures napolitaines – Fragments de la collection Fesch »Juillet – décembre 2012
Le cardinal Fesch (1763-1839) est resté célèbre pour avoir réuni l’une des plus
importantes collections d’objet d’art d’Europe. Axée principalement sur la peinture elle proposait un panorama quasi exhaustif des écoles italiennes des 16ème
et 17èmesiècles.
On y trouvait notamment de nombreuses œuvres d’artistes napolitains issus des ateliers alors les plus productifs et les plus en vogue. Ainsi, avec une quinzaine d’œuvres, cette école picturale est la plus représentée dans le fonds donné à la ville de Bastia
En effet, à la mort du cardinal Fesch, une partie de sa collection est dispersée entre
plusieurs villes de Corse. Si la majorité des toiles est léguée à Ajaccio, Bastia obtient
également une dotation considérable de 100 toiles. Ces œuvres sont aujourd’hui
conservées principalement au musée mais également dans les églises de la ville.
L’exposition proposée à partir du mois de juillet sera donc une occasion unique de
découvrir les œuvres napolitaines les plus marquantes de ce don fait à Bastia. Conçue comme un cours d’histoire de l’art dans lequel sont abordés les différents genres picturaux, elle se conçoit plus largement comme un tour d’horizon de la peinture napolitaine des XVIIe et XVIIIe siècles. Enfin, elle permettra de présenter le fruit d’une étude récente menée sur ce fonds par divers spécialistes de la peinture napolitaine, permettant pour certaines œuvres de nouvelles attributions
Le projet artistique d'Anne Delassus
La Citadelle de Bastia, espace-promontoire s’avance entre remparts et mer face au large, empreinte d’un mystère. Son éclat et sa beauté austère on
inspiré ce travail photographique. Pierres angulaires du lieu, le Musée de
Bastia, ancien Palais des Gouverneurs, l’oratoire Sainte-Croix et la cathédrale
Sainte-Marie, ont offert leur substance vive. Aux marches, la muraille et le rivage ont cadastré l’espace de mes prises de vue.
La rencontre de l’Autre - à la fois fondatrice et dynamique de mes découvertes -
constitue la question centrale dans mon parcours photographique.
Appartenances, exils, relation à la dignité, paradoxes et frontières… Une série
autour d’un fragment des cahiers de Franz Kafka, puis une contribution à
l’exposition porchi è cignali me font interroger cet Autre par l’approche de
l’Animal. Toutefois, le Minéral est à l’œuvre dans mes recherches et façonne
mes photographies.
Barcarolle pour une citadelle explore ouvertement le matériau Minéral, tente
d’en capter le vivant, les variations et les métamorphoses, et cherche les
alliances ardentes entre corps et lumière. Construite en « espaces-fragments »
qui permettent le jeu des harmonies, la série prend le diptyque, triptyque, et
plus largement le polyptyque comme structure esthétique.
Éblouissements, vertiges… Flamboiement d’un lustre en cristal, aurore au pied
d’un cyprès, simples tracés dans l’ancienne chapelle du palais, … Rencontre
entre roche et sacré, minéral et feuillage, entre lauzes et embruns.
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