Paul Giacobbi se rend mardi avec l'ensemble de ses collègues des régions françaises à Matignon. Au-delà de l'ordre du jour, le président du conseil exécutif veut poser au niveau du Gouvernement la question de l'évolution institutionnelle de la Corse qu'il entend mener rapidement à bien avec l'aval, significatif, de l'assemblée de Corse.
Paul Giacobbi sera ce mardi à Matignon.
A l'instar des autres présidents de toutes les régions françaises il rencontrera plusieurs membres du gouverment. de Jean-Marc Ayrault. Pierre Moscovici, Arnaud de Montebourg, Marilyse Lebranchu
et beaucoup d'autres ministres seront là. Avec eux il parlera du "présent et de l'avenir."
"Je vais dire à cette coccasion que La Corse est une région mais pas comme les autres. Ce n'est d'ailleurs pas une région comme les autres. Elle est fondamentalement différente. Et Institutionnement elle l'est déjà".
Pour une Corse à sa place dans la Constitution
Le président du conseil exécutif rappelait, mardi, à Saint-Pierre de Venaco le sens de sa démarche.
"Je plaide pour une évolution constitutiionnelle qui permette à la Corse d'être à sa place dans la Constitution de la République Française. Aujourd'hui, nous avons une fenêtre
de tir .…. C'est à dire qu'il Il ne faut pas attendre 4 ans, 5 ans pour essayer de la mener à bien".
Mais Paul Giacobbi ne court pas après la réforme à tout prix.
"Il ne s'agit pas pour moi de vouloir la réforme pour le plaisir la réforme. Je suis un pragmatique. Si on pouvait s'en passer je serai très heureux."
Indispensable évolution
Et de rappeler : "Mais que l'on m'explique comment on règle l'affaire des arrêtés miot? Comment on règle le problème ou la solution de
la langue corse ? Manifestement nous allons nous prononcer à une large majorité pour la reconnaissance de la coofficialité de la langue corse. Vous voulez me dire comment cela pourrait se
faire dans le cadre de la Constitution française ? Vous voulez me dire comment les règles qui vont être adoptées au plan national sur la territorialisation de l'impôt peuvent permettre à la Corse
d'avoir des moyens d'exister ? Vous voulez me dire comment en Corse on pourrait règlementer l'accès au foncier pour les non résidents sans changer la Constitution."
Pas
une extravagance
"On peut me dire que l'on a pas besoin de tout ça. Je crains que l'on en ait besoin. Je pense sincrement que l'on en a besoin. Je le proposerai à l'assemblée de Corse et l'assemblée le
votera".
Et Paul Giacobbi de préciser encore que "de l'avis général ce n'est pas une extravagance de nous faire sortir du droit commun. Oui ça nous fair sortir du droit commun
mais je ne ne suis pas attaché au droit commun pour le plaisir d'être attaché au droit commun."
La prochaine étape à franchir sur ce plan consistera à obtenir l'aval de l'assemblée.
"Beaucoup de domaines amèneront une reflexion sur la Constitution. J'attends que l'assemblée de Corse se prononce à une très large majorité j'espère. Dès lors, on pourra
aborder, dignement et clairement, vis à vis de l'Etat l'évolution des choses. Mais il faut que l'on soit d'accord entre nous. Pas à 100% mais à 80 %".
Dès ce mardi le président du conseil exécutif pourra prendre le pouls parisien. Puis sans doute mettre en marche cette évolution…
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Cocolitoferidea (mardi, 17 juillet 2012 12:02)
Le titre de cet article est assez équivoque. Il laisse penser que Paul Giacobbi est pressenti pour succéder à Jean-Marc Ayrault, ce qui n'est pas le cas, je crois.
querci (mardi, 17 juillet 2012 17:21)
il cible bien les problemes,esperons!