Une information judiciaire a été ouverte jeudi à la Juridiction interrégionale spécialisée de Marseille sur l'assassinat de l'ancien nationaliste corse Yves Manunta, le 9 juillet à Ajaccio, Les investigations ont été confiées au juge Philippe Dorcet, vice-président de l'instruction, déjà chargé de plusieurs dossiers de règlements de comptes en Corse.
Ce magistrat avait aussi instruit, avec son collègue du pôle financier Charles Duchaine, l'affaire de la SMS, une société de sécurité corse que la victime avait dirigée dans le passé.
Le 9 juillet vers 17h30 dans le centre d'Ajaccio, Yves Manunta, 50 ans, pris pour cible par des tireurs alors qu'il circulait à scooter près de son domicile, avait été grièvement blessé par balles. Il avait succombé à ses blessures durant son transport à l'hôpital.
Le magistrat instructeur n'a toujours pas pu entendre le principal témoin de l'affaire, Nissam Fedaoui, âgé d'une trentaine d'années et soigné depuis les faits au service des grands brûlés d'un hôpital marseillais, sous surveillance policière.
Cet homme, connu des services de police pour des faits de violence et d'infraction à la législation des armes, avait été arrêté à proximité de l'endroit où les tueurs avaient brûlé une voiture utilisée pour leur forfait.
Selon son avocat, Camille Romani, du barreau d'Ajaccio, compte tenu de son état de santé il n'a pas encore pu être interrogé par les enquêteurs mais il est "techniquement libre", le délai de garde à vue de 96 heures ayant expiré.
Selon une source proche du dossier, Nissam Fedaoui a notamment été impliqué dans une affaire de cache d'armes et de drogue découverte en avril 2011 à Ajaccio. Dans cette affaire, avaient également été entendus les frères jumeaux Dominique et Marc Pantalacci, écroués après leur mise en examen pour une précédente tentative d'assassinat sur Yves Manunta, le 8 novembre 2011, quasiment au même endroit.
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