Signature, au Palais Lantivy lundi après midi, d’une convention cadre entre le Syndicat d’Energie de la Corse-du-Sud, dont le président est Jean-Jacques Panunzi, et l’Office de développement agricole et rurale de la Corse (ODARC), présidé par Jean-Louis Luciani.
Cette convention permet d’établir un partenariat financier pour la réalisation d’extension des réseaux électriques, dans le cadre des missions de service public du SDE2A, au profit des
exploitations agricoles des filières animales du département de la Corse-du-Sud et ce, dans la limite des crédits disponibles.
Le Syndicat départemental d’énergie assurera la sélection et la maitrise d’ouvrage des opérations, selon ses dispositions statutaires.
Le SDE2A a été créé par arrêté préfectoral le 5 juillet 2010 et s’est substitué aux anciens syndicats intercommunaux d’électrification de la Corse-du- sud dès le 1er janvier 2011.
Il s'agit d'un syndicat mixte ouvert, regroupant conseil général et 122 communes (sur 124), soit une population estimée à 70.283 habitants.
Quatre territoires
Chargé de l’organisation de la distribution d’électricité sur le territoire départemental, le Syndicat est organisé en quatre territoires, son siège social se situant à l’Hôtel du département, à
Ajaccio. Grâce à la départementalisation du syndicat, le territoire de la Corse-du-Sud pourra bénéficier des aides de l’Etat qui s’est engagé, via un plan exceptionnel d’investissement, à
financer, à hauteur de 70%, 30 millions d’euros de travaux pour la remise à niveau des réseaux basse tension.
Le but de cette convention, est de venir en aides aux agriculteurs et notamment aux jeunes qui voudraient s’installer. La participation du Syndicat Départemental d’Energie se ferait à
hauteur de 75%, et le Président de l’ODARC a consenti à participer à hauteur de 20%, les derniers 5% restant à la charge de l’agriculteur qui va s’installer, puisqu’il doit par obligation y
participer.
Les installations agricoles se situant loin des zones urbaines, sont difficilement urbanisables, si ce n’est à un coût élevé, il faut parfois pour électrifier ces installations tirer jusqu’à 4kms
de réseau. Les financements de ces travaux peuvent atteindre jusqu’à 50 000 euros et plus.
50 dossiers en attente
50 dossiers en attente
Les dossiers actuellement en attente à ce jour, sont au nombre de 50, si l’on comprend les demandes sur les 20 dernières années. Deux, trois ans seront nécessaires pour rééquilibrer la
situation.
Sur l’année 2011, en Corse-du-Sud, 19 dossiers sont passés en CTOA, 47 sur le parcours d’installation et 19 sont actuellement bloqués à causes de problèmes de foncier, de baux, d’accession,
et de défaut d’énergie.
Le constat est aussi problématique, pour les exploitants des 60/65 ans qui sont sur le départ souligne Jean Louis Lucciani: les structurations inexistantes sur les exploitations
rajoutent des difficultés aux transmissions de ses dernières, puisqu’elles sont privés d’électricité, d’eau, d’investissement, ou de maitrise foncière…
Pour le jeune agriculteur qui désire s’installer bénéficie une dotation de 40 000 € est proposée, mais il reste confronté à d’importantes difficultés pour lever des fonds bancaires. C’est pour
cela qu’existe un fond de garantie et un fond d’amorçage qui fonctionnent à présent pour créer des effets levier. Le but étant que l’agriculteur puisse investir lourdement sur son
exploitation pour la développer et être rapidement performant, et ainsi créer un patrimoine qu’il pourra par la suite transmettre. L’électrification rentre dans ce cadre puisque c’est une des
difficultés rencontrée au moment de l’installation.
Mais l’installation d’un agriculteur ne se limite pas à un problème de desserte de réseau électrique, dira Jean Jacques Panunzi, espérant que l’avenir permettra, de par la volonté
politique, de définir et geler le montant d’une enveloppe dont pourront bénéficier les installations agricole déjà installées, ou à venir.
Ont participé également à la cérémonie de la signature : Pierre-Paul Cesari DGS Syndicat Energie 2A, Christian Benedetti Directeur ODARC et Gaffori Président AJ Agriculture.
M. S
M. S
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