L'estru piuvanu? C'est l'humeur du jour du signataire de ces lignes. Une humeur pour, soit fustiger, montrer du doigt. Soit pour applaudir, apprécier. Un peu comme vous le feriez de chez vous en vous penchant sur l'actualité de notre région.
Deux incendies supplémentaires et dix autres hectares détruits lundi sur le territoire de la commune d'Oletta qui continue de se consummer.
Il y a quelques jours dans Corse Net Infos, le "patron" du Sdis de Haute-Corse - le colonel Charles Baladassari en l'occurrence - disait qu'il craignait le pire pour cette microrégion en proie à une pression incendiaire constante.
Oui, on brûle à Oletta et à Padule plus que de raison. Une fois, deux fois, cinq fois, dix fois. Ici on "flambe" a toute heure et, visiblement, impunément.
Qui ?
Pourquoi ?
On doit bien se douter.
Il y a quelques années, l'entrée supérieure de la ville de Sartene faisait, elle aussi, l'objet de mises à feu régulières. Le pyromane était tenace. Puis du jour au lendemain, on ignore comment,
il a fini par capituler devant la tenacité de ceux qui avaient décidé de déclarer la guerre au feu.
Le même dispositif a sans doute cours aujourd'hui dans le Nebbiu mais pour l'heure, celui qui craque, régulièrement, l'alumette a toujours réussi à passer à travers les mailles du filet qui
lui est tendu sur la commune.
Jusqu'à quand?
On ose espérer, que l'on n'attendra pas une catastrophe, ainsi que le redoute le colonel Baldassari, pour mettre, enfin, hors d'état de nuire tous ceux qui, là et ailleurs, aiment à jouer de
l'alumette au moindre déplacement d'air…
Mais pour l'instant, et hélas, nous en sommes encore au stade du " silence, on…brûle !"
Charles MONTI
Estru : humeur
Piuvanu : de la Pieve (En Corse, longtemps administrée par plusieurs occupants italiens - romains, lombards, pisans, gênois -, la pieve est à l'origine de nombreux toponymes de commune, plusieurs édifices religieux sont aussi nommés pieve.)
Écrire commentaire