Le département de la Haute-Corse, qui a été cité en exemple, il n'y pas très longtemps au plan national pour la baisse spectaculaire de la mortalité routière, est retombé dans le lot des mauvais élèves de la classe depuis le début de l'été. Après les routes de Balagne qui se sont avérées particulièrement meurtrières, c'est la nationale 198, celle de la plaine Orientale qui a pris le relais.
Mardi matin à l'aube le département déplorait sa onzième victime dans un accident de la route : un jeune conducteur d'une vingtaine d'années dont le véhicule, pour des raisons que l'on ignore, a quitté la chaussée du côté de Solaro où, il y a quinze jours, une fillette d'un peu plus de 15 ans avait, déjà, perdu la vie.
Onze victimes d'automobilistes peu scrupuleux, qui usent et abusent pour la plupart d'alcools et de produits stupéfiants, ou bien encore de leur propre comportement au volant.
On ne veut faire le procès de personne mais force est de constater que malgré toutes les actions de sensibilisation qui sont entreprises, la répression contre laquelle tous les automobiles se
dressent et malgré la présence des forces de l'ordre, la route est tous les jours un peu plus meurtrières et les automobilistes toujours plus inconscients.
Les véhicules enchevêtrées, le sang, les larmes : les scènes sont toujours les mêmes.
Mais rien n'y fait. La liste des morts s'allonge.
Des familles entières sont détruites. D'autres anéanties à jamais.
Que faire pour enrayer cette funeste spirale ?
Singulière et difficile question.
Commencer, peut être, par "lever le pied" constituerait une première solution.
Mais cela ne suffirait sans doute pas pour trouver une réponse à la question de savoir pourquoi et comment de telles tragédies peuvent encore survenir ?
Oui, il y a le réseau. Mais il n'y a pas que le réseau routier. Il y a aussi les homme dont on connaît les travers. Tous les travers.
Dès lors, et sachant que l'on ne pourra jamais mettre un gendarme derrière tous les automobilistes de Corse, il ne nous reste plus qu'à prier pour que cette hécatombe cesse. Trop
de jeunes gens, qui avaient une belle et grande tranche vie à dérouler devant eux, s'en sont allés de la sorte.
Ça va durer encore longtemps ?
Charles MONTI
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Stella2b (mercredi, 01 août 2012 08:41)
Vous avez raison M. Monti, il suffit de prendre la route pour constater combien la vie n'a aucun prix devant l'inconscience criminelle et l'arrogance de certains chauffards qui narguent les lois de la physique pour calmer leurs poussées de testostérone. A mon avis, il n'y a pas de réelle volonté que ce massacre s'arrête: à chaque accident, on entend le préfet qui brandit la répression et au final, rien ne se passe.. et la faucheuse continue son oeuvre de démolition des vies et des familles meurtries à jamais par ces drames stupides qu'on pourrait vraiment éviter!