En accueillant dans ses locaux le DJ résident de la discothèque de L’Acapulco, Claude NJoya, Radio Calvi Citadelle a pu vivre ces derniers jours un grand moment de radio. Claude Njoya est DJ mais également producteur, organisateur d’événements, animateur radio et tv mais surtout à l’origine du mouvement rock-électro-hip hop ! Il est également à la tête du Music Hôtel où plusieurs artistes se retrouvent. Ce rendez-vous sur les ondes de Radio Calvi Citadelle était aussi l’occasion pour DJ Claude Njoya de présenter son dernier single We Luv Party, en passe de devenir le hit de l’été.
Contrairement à ce qui se fait habituellement, ce n’est pas Anto ou un autre animateur de RCC qui s’est « collé » à l’interview mais bien des jeunes qui, dans le cadre des activités du CEL proposées par la municipalité de Calvi et animées avec la passion qu’on lui connaît par Sami Mastoura.
Régulièrement, ces jeunes se retrouvent dans les locaux de RCC et animent leur émission Radio Ghjuventu.
Intimidés par l’artiste, Sister Fly, Clems, Bagera, Nai et Marine ont eu beaucoup de mal à tutoyer l’artiste et ce malgré les encouragements de ce dernier à le faire.
Claude Njoya a expliqué que cela faisait 20 ans qu’il était dans la musique et qu’il arrivait à faire beaucoup de dates et à faire plaisir à beaucoup de monde .
Libérés par autant d’aisance de Claude devant un micro , rapidement l’ambiance s’est détendue et les questions ont commencé à fuser.
- Vous avez un style de musique préféré ?
- A la base je suis issu du rock, donc je faisais plus dans Nirvana, Jimmy Hendrix, Red Hot Child Pepper… donc c’était tout à fait décalé. Ce n’est qu’après que j’ai découvert le Djing Le Djing apporte le seul moyen de vivre parce-que un DJ fait ce qu’il veut Il arrive, il joue les disques qu’il veut et le public le lui rend bien si c’est en adéquation avec une osmose, une ambiance qu’il faut créer.
- Quel est le rôle d’un DJ selon vous?
- Le rôle d’un DJ c’est très simple. Déjà, il faut qu’il arrive à créer une ambiance et de l’énergie, qu’i donne de l’amour aux gens. Il faut jamais perdre de vu que l’on n’est pas à notre propre service mais à celui du public. Après, c’est vrai que l’on aime faire découvrir autre chose mais il ne faut pas y aller de façon agressive. Ça fait 9 ans que je suis à l’Acapulco Il faut à chaque fois créer une communication, avoir des titres repères et des titres clés.
- Quel est ton Top 3 ?
- C’est des artistes qui me touchent
Joachim Garraud parce-que ça fait 9 ans que je travaille avec lui. Il y a de l’énergie dans sa musique et elle apporte de l’émotion.
Ensuite il y a Bob Sinclar avec « Groupie » qui doit sortir en septembre mais que j’ai déjà depuis quelques semaines. Je suis le seul DJ au monde à le jouer.
Et puis, il y a David Guetta avec « Just a little more love ». C’est grâce à lui que je me suis fait connaître. On a travaillé ensemble et c’est vraiment lui qui m’a donné envie de faire ce métier.
Et, en 4 bien entendu je mettrais mon single « we luv party ».
- Pourquoi « We luv party » ?
- « We luv party », c’est un hymne pour soirées caritatives que j’ai lancé en partenariat avec les restos du cœur, avec l’aval des ayants droits de Coluche. Le concept est très simple. On fait venir des artistes de renommée mondiale ou autres. Au public on ne lui demande pas d’argent. On lui demande tout simplement d’emmener des denrées alimentaires de premières nécessité. Comme ça il n’y a pas de détournement d’argent et pas de vols.
Imaginez ; vous allez voir Bouba, black eyed peas ou je ne sais quel autre artiste pour un paquet de pâtes ou de riz.
Au mois de février dernier, pour mon anniversaire, beaucoup de gens sont venus de Corse avec des kilos et des kilos de denrées alimentaires.
- Tu es un adepte des arts martiaux ?
- C’est exact. Mon père était diplomate et champion de judo. On était 10 frères et il y avait parfois des disputes entre nous et on se battait. A chaque fois, notre père nous disait, arrêtez-vous, mettez des gants et battez-vous. Celui qui abandonnait était puni.
C’est comme ça que j’ai appris que la violence existait et que ça ne servait à rien de la combattre et qu’il fallait plutôt apprendre à la maîtriser. Du coup, j’ai fait de la compétition. Je suis allé au Japon et je suis devenu champion du monde de karaté contact et j’ai par la suite obtenu plusieurs titres dans les différentes catégories des arts martiaux. J’ai aujourd’hui un club à Marseille avec une centaine de licenciés. »
- Tu as un projet ?
- Je travaille en étroite collaboration avec Joachim Garraud qui s’installe à Los Angeles et avec qui j’ai très régulièrement des contacts, pour ne pas dire tous les jours.
- Parle-nous de ta collaboration avec Pink
- Tout simplement exceptionnel. L’actrice et chanteuse américaine m’a contacté par vidéo et m’a proposé de faire la première partie de son spectacle. Faire de l’électro et mixer avant Pink devant 25000 personnes, c’est le kiffe.
- Tu as déjà mixé sur de la musique Corse ?
- Oui. Je suis le seul DJ à mixer sur symphonia nustrale.
- Tu travailles avec des DJ insulaires ?
- Oui, particulièrement avec Cédric Casanova qui a été light-jockey à l’Acapulco. Aujourd’hui il fait une cinquantaine de dates en Corse. Il y a aussi Anthony Salducci qui est sur Bastia. Ce sont mes amis.
- Ton association avec Richard Bahericz ?
- Nous avons fait beaucoup de choses ensemble. C’est une personne avec qui j’ai des atomes crochus. On s’est séparés cette année pour divergences mais je ne souhaite pas m’étaler sur le sujet.
- Le Music Hôtel ?
- C’est un projet qui me tenait à cœur depuis très longtemps mais je n’avais pas à l’époque les moyens. Aujourd’hui, la Sacem est passée par là et je me suis associé et nous avons fait l’acquisition d’un hôtel de luxe en plein centre de Marseille.
Les artistes sont comme chez eux et il y a une salle de conférence et une petite salle de concert où ils peuvent faire leur showcase ou dédicaces. La plupart des médias de Marseille ou d’ailleurs viennent faire leurs interviews chez nous.
On a eu l’occasion de recevoir Soprano, Magic Système, Bob Sinclar, Bouba Joachim Garraud… Claude Njoya était le 13 août à Canavaggia avec « Bande à part »
Vous retrouverez cette rencontre entre DJ Njoya et les jeunes de la radio sur les ondes de Radio Calvi Citadelle.
Texte et photos Jean-Paul LOTTIER
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