Michel Barat, Recteur d’Académie a lancé, lundi à l'espace Diamant à Ajaccio, les débuts de l’opération nationale Refondons l’Ecole de la République. Les représentants des institutions, organismes et structures partenaires, parents, élèves, étaient invités à participer aux discussions qui ont suivi les diverses interventions qui ont marqué le début des débats. La démarche a été initiée sur le plan national par François Hollande, qui a fait de la refondation de l’Ecole une priorité de son action.
Dans quelques mois, le gouvernement proposera au Parlement une loi de programmation et d’orientation qui sera la colonne vertébrale de cette refondation. D’autres engagements du gouvernement, ne relevant pas du domaine législatif, accompagneront cette démarche.
Une concertation préalable et nationale a été mise en place et proposera les grands choix éducatifs nécessaires au pays. 23 ministères sont associés à ses travaux.
La concertation comprendra quatre groupes de travail, qui traiteront de plusieurs thèmes ainsi répartis : La réussite scolaire pour tous, Les élèves au cœur de la refondation, Un système éducatif juste et efficace, Des personnels formés et reconnus. Elle cessera début octobre, peu avant la présentation du rapport, Refondons l’École, par le comité de pilotage.
Initiatives en régions
Les membres du comité de pilotage, les présidents de groupe ainsi que l’ensemble des membres de la concertation étaient invités à organiser des initiatives décentralisées. Sous forme de forums et de débats ouverts, co-organisés avec des partenaires (collectivités locales, universités, associations, syndicats…). Ces initiatives contribueront aux débats de la concertation.
C’est ce que Michel Barat, recteur d’Académie, entouré du réfet de Région, du préfet de Haute-Corse, et de des inspecteurs d’Académie de Corse-du-Sud et de Haute-Corse, a proposé, s’interrogeant sur le système éducatif, sur l’île et engageant les échanges avec la salle : débroussailler pour redécouvrir le socle dira t-il.
Les effectifs des classes, les vacances scolaires, les rythmes scolaires, l’accompagnement du handicap, pour lequel, l’académie de Corse est la plus représentative en primaire et en secondaire, puisqu’elle scolarise le pourcentage le plus important d’enfants handicapés. La modernité des moyens (numérique), véritable enjeu pédagogique et économique pour la Corse. Une école plus juste sur tout le territoire, point fort, puisque la Corse revendique une singularité historique, géographique, culturelle et politique ont constitué autant de chapitres de l'intervention du recteur.
L’école, au départ, jacobine dans ses fondements, a imposé le même modèle à toutes les parties de la République, elle devra aujourd’hui se pencher sur les différences, ce qui pose aussi le problème de la langue.
Abordé aussi le rôle des parents, de leur présence et des limites cette présence au sein de l’institution scolaire, représentés dans la salle par deux associations de parents d’élèves, et bien sur la formation initiale et continue.
Projet ambitieux, qui ne se terminera jamais. C’est pour cela que c’est une refondation, et non une réforme…. Ce projet est plus vaste puisqu’il va revifier le sens de l’action éducative et de l’action d’instruction. Deux conditions pour y arriver : un débat libre et des participants sans langue de bois conclura le recteur d’Académie.
L’autre partie de la réunion a été consacré à un dialogue et à des échanges entre la salle et les organisateurs.
Marilyne SANTI
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