L’association 14, a été fondée en 2009 par Pascal Candau, à la suitedu décès de son fils Maxime à l’âge de 17 ans, qui fut foudroyé lors d’une rencontre internationale avec l’équipe de France des Jeunes de Handball dont il était capitaine. Afin de promouvoir la prévention de la mort subite, Pascal Candau effectue un tour de France pour sensibiliser chacun à ce sujet. Des ennuis de santé de dernière minute ne lui ont pas permis de se déplacer en Corse. Mais les débats qui étaient prévus ont été maintenus. Ainsi, après Ajaccio, mercredi, le débat s'est déplacé à Bastia le lendemain.
L'association 14, fondée et présidée par Pascal Candau, proposait mercredi au CSJC d’Ajaccio, une conférence-débat, sur la prévention de la mort subite dans la pratique sportive. Animée par Gilles Testou, spécialiste de la médecine sportive et médecin de l’ACA, et Dany Antonini, cardiologue à Ajaccio, les débats ont permis aux participants de s'exprimer dans le sillage des personnalités du sport insulaire qui étaient présentes : Jean-Baptiste Pierazzi, joueur de l’AC Ajaccio, Louis Marcialis, ancien professionnel , Louis, ancien cycliste international, Jean- Michel Cavalli, entraîneur duGFCOA, Pierre-François Villanova et Francis Maggiani, représentants de la Ligue Corse de Football.
Si la médecine sportive a beaucoup évolué, il n’en reste pas moins que la mort subite du sportif n’est pas correctement anticipée. Un suivi médical, que l’on retrouve au sein des clubs professionnels, mais très peu dans les clubs amateurs, et pas du tout chez les personne pratiquant du sport occasionnellement ou dans une salle, où pourtant il devrait être systématiquement mis en place.
Des consultations plus fréquentes, et l’abolition des certificats médicaux de complaisance, permettraient de détecter plus fréquemment les cas à risques. Trop de médecins délivrent ces certificats, sans auscultation ni questionnaire de santé. Ils ne servent en fait pour beaucoup qu’à obtenir la licence du club ou ils vont s’entraîner et pratiquer.
La malformation cardiaque est la principale cause de mort subite liée au sport, chez les jeunes sportifs. En France, on dénombre 25 à 30 cas par semaine. Elle peut être détectée très tôt soulignera Gilles Testou, comme ça a été le cas ces dernières années chez de jeunes footballers évoluant en filière de haut niveau, au Pôle Espoirs ainsi qu’au centre de formation de l’ACA. L’un de ces jeunes a été opéré du cœur et l’autre a du arrêter le sport en compétition à vie".
Le débat a aussi porté sur les défibrillateurs semi-automatiques, imposés par la loi sur les abords des stades. Difficiles pour les petits clubs d’investir dans cet achat très onéreux et d’avoir le personnel formé à l’utilisation de ce matériel. Pourtant ils sauvent des vies !
Marilyne SANTI
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