Stade du Ray à Nice
OGC Nice : 2 – 2 SC Bastia
Buts : Cvitanich (32e) et Civelli (58e) pour Nice. Rothen (41e) et Modeste (71e) pour Bastia
Arbitre : M. Castro assisté de MM.
OGC Nice :
Delle, Civelli, Pejcimovic, Digard (cap), Traoré, Meriem, Eysserick, Palun, Kolodziejczak, Bautheac, Cvitanich
SC Bastia :
Novaes, Angoula, Marchal, Harek, Choplin, Khazri, Cahuzac (cap), Yatabaré, Rothen, Maoulida, Modeste
Le match
Il fallait remonter à 2004 pour trouver la trace de la dernière confrontation entre les deux clubs et les deux équipes s'étaient quittées sur le score de 1-1. Dès le début du premier quart
d’heure de la rencontre, les bleus avaient visiblement retenu les leçons de leurs carences défensives passées. Hormis une frappe sans danger de Khazri dès la 6ème minute, les Bastiais essayaient
surtout de ne pas se décontenancer par les offensives des Niçois en restant concentrés en défense. Et le pressing marchait plutôt bien puisque les rouges et noirs ne mettent pas trop en danger
Novaes si ce n’est cette frappe puissante de Bauthéac qui frôlait les montants du portier Brésilien. Après ces deux tirs cadrés mais sans trop de danger, il fallait attendre la demi-heure de jeu
pour voir la première véritable opportunité Niçoise. Et comme de vieux démons qui ressurgissaient, cette première occasion dangereuse allait terminer sa course au fond des filets.…
Cvitanich tentait une frappe lourde et pleine de culot aux vingt mètres. Novaes était sur la trajectoire mais une énorme faute de main précipitait le cuir au fond des filets. Coup dur pour le
portier corse qui faisait, jusqu'ici, une partie sérieuse. Dans la foulée, le Sporting aurait pu égaliser grâce à un corner de Rothen qui déposait le ballon sur la tête de Marchal. Le coup
de boule du défenseur passe d'un cheveu à côté. Ce même Rothen qui quelques minutes plus tard se mettait en évidence sur un coup de pied arrêté qui crucifiait Joris Delle : sa frappe enveloppée
et légèrement détournée par le mu faisait mouche.
La seconde période débutait comme la précédente, un milieu de terrain infranchissable des deux côtés avec un bon monopole du ballon du Sporting qui concèdait peu d’occasions. A la 57e
minute, Bauthéac se signalait avec un tir qui frôlait la cage bastiaise. Mais dans la minute suivante Bauthéac récidivait avec un long coup-franc. Jérémy Choplin ne soignait pas son marquage et
Renato Civelli en profitait pour tromper Novaes d'une tête rageuse. Encore une fois, les Bastiais étaient menés un peu contre le cours du jeu. Mais l’état d’esprit accrocheur des bleus allait une
nouvelle fois faire la différence. 70e minute, l’on assistait à un remarquable corner de Jérôme Rothen qui déposait littéralement le ballon sur la tête d'Anthony Modeste. Ce dernier n'avait plus
qu'à pousser la balle pour permettre à son équipe de revenir au score.
Durant les cinq dernières minutes et le Sporting faisait bloc pour tenir ce point du nul. Mais les Niçois n’abdiquaient pas et Bosetti servait Bahoken au premier poteau. La reprise de la cuisse quelque peu chanceuse du nouvel entrant passait juste à côté de la cage de Novaes. Mais la dernière grosse occasion du match était à mettre à l’actif des insulaires avec ce coup-franc titanesque de Modeste aux trente mètres qui faisait trembler la barre de Joris Delle. Il ne se passera plus rien et l’arbitre pouvait siffler la fin de ce match très agréable à regarder.
Le Sporting a donc tenu le choc dans un environnement hostile ou l’enfer lui avait été promis.
Seul point noir : la blessure de Marchal qui a subi une entaille à l’épaule. Il a été transporté à l’Hôpital pour subir des examens à la fin de la rencontre.
L’arbitre
Pas très tendre jusque-là avec le Sporting - M. Castro avait déjà expulsés cinq Bastiais, qui n’avaient par ailleurs obtenus aucune victoire lorsqu’il était au sifflet - l'arbitre a assez bien
maitrisé les vingt-deux acteurs durant la première période. Seule ombre au tableau : ce carton jaune infligé à Cahuzac dès la première minute alors que le milieu Bastiais commettait sa première
faute. On pourrait aussi, sans doute, citer un pénalty oublié sur Maoulida, mais globalement, l’arbitre a privilégié le dialogue plutôt que des cartons sortis à tort et à travers.
Le Sporting
Pour ce match face à Nice, Frédéric Hantz avait décidé de garder exactement la même équipe que lors de la rencontre contre Metz mardi dernier en Coupe de la Ligue. Plutôt bien rodée puisqu’elle
n’avait pas encaissée de but, la défense actuelle sera peut-être la défense « type » que choisira le coach Bastiais dans les prochaines semaines.. Restant sur quatre défaites sur les
quatre derniers matchs en championnat pour treize buts encaissés contre seulement deux réalisations, les bleus voulaient stopper l’hémorragie et confirmer le comportement qui fut le leur
contre Metz. Du coup, c’est un onze regroupé et ultra défensif qui était sur la pelouse du Ray. Et la tactique mise en place par Frédéric Hantz aura bien fonctionné. Les Bastiais ont
fait le match qu’il fallait pour aller chercher un résultat positif qui permet de stopper cette mauvaise série. Les Bastiais confirment qu’il sont peut-être sur la bonne voie...
L’adversaire
Côté Niçois, le coach Claude Puel avait décidé de renouveler la titularisation de Meriem en plein renouveau et Cvitanich auteur de son premier doublé à Brest mercredi dernier. Préservé lors de ce
même match, Bauthéac refaisait son retour dans le onze. Sur l’ensemble de la rencontre, les Niçois sont apparus un peu en-dessous de leurs prestations notamment contre Brest. Assez souvent
dangereux en contre, les Aiglons auront manqué d’un peu plus de lucidité pour tuer le match dans les moments forts de leur domination.
Le bilan
Ne pas revenir bredouille de Nice : la mission est parfaitement réussie pour le Sporting qui réalise une bonne opération en démontrant de belles valeurs d’abnégation et de combativité. Les Corses
auraient même pu l'emporter dans les derniers instants de la partie sur un coup-franc de Modeste. Ce match nul permet, en tout cas, au Sporting de rester en dehors de la zone rouge à la 16e
position. La réception de la lanterne rouge Troyes samedi prochain constituera un virage à bien négocier.
Le point de vue de Frédéric Hantz
« Je suis assez satisfait de ce match car nous avons formé un très bon ensemble en nous créant des situations positives devant le but adverse, mais il faudra corriger des petits détails
qui peuvent faire la différence. Dans notre situation actuelle en championnat (quatre défaites consécutives avant ce match), c’est un plus qu’un point que nous obtenons ce soir : le
résultat nous permet de casser une spirale négative dans la foulée de la victoire contre Metz même si ce soir c’était un tout autre niveau. Le travail actuel à l’entraînement commence à
payer et je suis persuadé que dans les périodes heureuses, nous gagnerons ce genre de rencontre. »
André CARLI
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