Quartier Agliani : Un rapport qui confirme que la majorité municipale doit renoncer à son projet d’implantation d’une aire d’accueil des gens du voyage dans le quartier. C'est de la sorte que Gilles Simeoni, pour Inseme per Bastia, introduit son propos relatif à un dossier qui risque fort de faire encore couler beaucoup d'encre…
Voici la teneur de son communiqué :
En juin 2012 était publié le rapport du commissaire-enquêteur suite à l’enquête publique concernant la modification du PLU de la ville de Bastia dans le quartier Agliani.
Dans le cadre du réaménagement de la ZAC d’Erbaghjolu, la majorité municipale a dans un premier temps expulsé les gens du voyage du terrain qu’ils occupaient, parfois depuis des dizaines
d’années, derrière l’Hyper U, puis a envisagé, dans un second temps, de les réinstaller dans une aire contigüe au quartier résidentiel d’Agliani.
Ce projet a été mal vécu par toutes les personnes concernées : d’abord par les gens du voyage sédentarisés, présents depuis parfois 40 ans sur leur emplacement, et malheureusement
maintenus tout ce temps dans des conditions d’installation déplorables. Ils ont ainsi été expulsés et disséminés dans divers HLM de la ville et du grand Bastia, avec des conséquences
négatives : Perte de leur activité économique de réparation et vente de véhicules d’occasion et remise en cause de leur mode de vie communautaire ancestral. Cette réinstallation a également
engendré des tensions avec les autres locataires des HLM, les modes de vie étant traditionnellement très différents : vie en communauté, bruit, incompréhension.
Ensuite par les résidents du quartier Agliani. En effet, sur la forme, le projet a été avancé sans concertation et sur le fond, il modifiait profondément la destination initialement prévue pour
des lieux à vocation résidentielle. La Commune avait acheté les terrains pour un prix modique il y a vingt ans auprès de certains des résidents actuels, avec en contrepartie la perspective d’y
installer des bureaux ou des commerces. Ceci apportant une plus-value aux parcelles voisines.
Le groupe Inseme per Bastia s’est à l’époque élevé contre cette façon de faire, et a appelé la majorité municipale à revoir son projet.
Les résultats de l’enquête publique et le rapport du commissaire-enquêteur nous donnent aujourd’hui raison.
Le projet, limité à une révision partielle du PLU, a suscité plus de remarques négatives que certains PLU tout entier (plus de 50 observations écrites, dont la nôtre, une pétition de
plus de 300 riverains du quartier, organisés en collectif).
Quant au rapport du commissaire, il émet certes un avis favorable, mais en l’assortissant de réserves si fortes et si déterminantes qu’elles rendent de facto le projet impossible. Ces réserves
reprennent au surplus les arguments que nous défendions et par exemple :
« Protection de l’habitat vis-à-vis de la ligne à haute tension et du transformateur » : Cette ligne continue (la Carbo-Sarde) appartient à la compagnie ENEL italienne qui
devrait investir pour éviter les chutes de câbles et entourer le transformateur d’une enceinte en béton armé et étendre cette protection aux riverains de Furiani !
« Le projet est incompatible avec le plan de prévention des risques d’incendie à cause de la présence prévue de 60 caravanes ».
En conclusion, Inseme per Bastia estime que, dans ces conditions, le projet initial est définitivement caduc : l’actuelle majorité municipale doit le dire clairement, et engager une
véritable concertation associant toutes les parties concernées, aux fins de définir un nouveau projet conciliant les attentes et intérêts de celles-ci.
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anne2b (lundi, 01 octobre 2012 18:41)
en voilà un beau discours mais je ne vois aucune proposition.... la critique est toujours aisée mais l'art plus difficile .... pour un futur candidat à la mairie de bastia je trouve monsieur siméoni très pauvre en matière de programme du moins sur ce sujet. Que ferait il lui ? merci de lui transmettre ma demande
bernard (lundi, 01 octobre 2012 19:30)
1/ Textuellement :" l’actuelle majorité municipale doit le dire clairement, et engager une véritable concertation associant toutes les parties concernées, aux fins de définir un nouveau projet conciliant les attentes et intérêts de celles-ci. "
2/ contrairement à la majorité, nous avons rencontré toutes les populations concernées, malheureusement une fois que cette municipalité ait pondu, comme elle le fait tout le temps, en secret, un projet qu'elle a ensuite fait voter et que les habitants découvrent après. (exemple ici, mais aussi au quartier du Guadellu Fort Lacroix, et au Puntettu).
bernard (lundi, 01 octobre 2012 19:43)
3/ pour bien, connaître ce dossier, il faut savoir que la majorité a voulu généreusement refiler aux gens du voyage un terrain dont personne ne veut, pour les raisons qui ont entrainé les réserves du commissaire enquêteur (protection contre la ligne à haute tension et le transformateur, zone inondable, incompatibilité avec le plan contre les incendies, incompatible avec la présence des caravanes prévues). Certains gitans, nés à Bastia (citadelle par ex) ont été expulsé des bungalows, privés de leurs jardins, de leur activité économique de subsistance, et leur communauté volontairement et de façon doctrinaire éclatée pour voir leurs membres répartis dans divers HLM, avec tous les problèmes de voisinage que cela entraine. Ils voulaient rester "chez eux", à mon avis il n'aurait pas fallu attendre 40 ans pour les aider à avoir des conditions de vie décentes sur leur terrain. Drôle de façon de se dire de gauche! Encore une fois la frénésie immobilière de la majorité à la poursuite des taxes d'habitation et foncière leur fait perdre la raison. Le prochain projet à stopper pour toutes les bonnes raisons est celui du projet de destruction du plus vieux quartier de Bastia, le Puntettu, lui aussi sous-tendu par cette frénésie immobilière, au dépends de notre histoire, de notre attractivité touristique et donc économique, et au dépends de petites gens qui risquent de perdre leur unique bien et se retrouver locataire ! D'autres, évidemment vont surement s'en mettre plein les poches. De gauche sont-ils ? j'en ris !