A 17 mois du scrutin municipal, en plein fracas de la gauche locale qui se déchire sur fond d’ambitions personnelles et de règlements de comptes, Inseme Per Bastia prépare le terrain pour mars 2014. Lors de son assemblée générale, vendredi soir, à la salle polyvalente de Lupino, l’opposition nationaliste a défini son plan d’action pour représenter une alternative crédible et sereine. Pour son leader, Gilles Simeoni, il ne s’agit pas seulement de gagner la mairie, mais de changer les choses à Bastia et en Corse.
Les Nationalistes modérés ont le vent en poupe. Chaque scrutin confirme la dynamique qui souffle, depuis 2008, sur Gilles Simeoni et son équipe, mais cette dynamique sera-t-elle suffisante pour apporter la victoire à Bastia en mars 2014 ? Tout l’enjeu de cette assemblée générale a été de définir un plan d’action pour les 17 mois à-venir et de mobiliser les énergies pour bâtir une alternative sérieuse, crédible, sereine et démocratique.
Une démarche ouverte
C’est ce que le leader d’Inseme Per Bastia a expliqué aux plus de 200 militants et sympathisants qui s’étaient déplacés pour l’écouter. « Cette assemblée générale est un point de départ, de mobilisation, de réflexion, d’action et aussi d’élargissement de notre démarche. Il y a, à Bastia, aujourd’hui, une volonté majoritaire de changement et la nécessité absolue de construire une alternative. Inseme Per Bastia entend continuer dans le sillon, qui a été ouvert, il y a quelques années, en améliorant encore la démarche, en allant vers les gens, en associant et agrégeant le plus largement possible, notamment à travers un projet que nous invitons le plus grand nombre possible de Bastiaises et de Bastiais à définir avec nous ».
Un projet à construire
L’objectif est de construire collectivement une équipe et un projet qui propose une nouvelle gestion et une autre manière de vivre à Bastia. Pour cela, a été établie une méthode de travail et d’action autour de trois ateliers, ouvert à tous, et de commissions. Un atelier sur le développement et l’identité, un deuxième sur la solidarité sociale et territoriale et un troisième sur les chantiers structurants : port, chemin de fer, transports urbains, équipements sportifs… Une commission Finances devra budgétiser le projet Bastia 2014, trois commissions seront mises en place pour organiser la campagne municipale : commission électorale, commission finance et commission communication. Une page a déjà été ouverte sur Facebook : Inseme-per-Bastia-Officiel. Le site Internet est en cours de rénovation.
Rompre avec un système
Pour Gilles Simeoni, il s’agit d’être à la hauteur des enjeux. « Nous sommes à un moment décisif pour Bastia et la Corse. Les mois à-venir seront d’une importance capitale. Ou nous réussissons collectivement à engager une dynamique d’espoir, de construction et de travail et ce pays et cette ville se développeront, ou nous laissons les systèmes, qui se nourrissent de la misère, qui ont échoué à promouvoir la démocratie et le lien social, continuer de prospérer. Si nous n’arrivons pas à rompre avec ce système, ce sera très difficile », prévient-il. L’objectif du leader d’Inseme n’est pas seulement de gagner la mairie, mais de changer les choses à Bastia et en Corse, de changer un système qu’il fustige depuis plusieurs années. Il vient, pour cela, ces dernières semaines, de trouver des alliés plutôt inattendus.
Une alternative d’espoir
Les récentes déchirures au sein de la gauche bastiaise et les déclarations fracassantes de certains de ses membres sur les pratiques de la majorité au pouvoir sont du pain béni pour le principal opposant municipal, qui n’en espérait pas tant ! Voilà confirmé, par le cœur même du système, ce qu’il dénonce depuis plusieurs années et qui a été au cœur de la polémique des dernières élections législatives ! Comment compte-t-il surfer sur cette vague ? « Nous ne comptons pas surfer sur la vague. Il y a eu des prises de positions publiques extrêmement tranchées. Nous avons pris acte. Certaines critiques émises sont la reprise de choses qui sont connues et que, pour notre part, nous dénonçons depuis longtemps, notamment le caractère autocratique du système, l’absence de souffle démocratique, la volonté d’instrumentaliser l’Office HLM et de faire pression sur nombre de personnes qui sont en situation de difficultés en leur promettant, soit un emploi, soit un logement, en échange de leurs votes. Malheureusement, c’est la triste réalité de ce pays depuis longtemps».
Cap sur la victoire
Si le but est clairement affiché, les chances de victoire sont-elles, dans ce contexte, plus fortes qu’elles ne l’ont jamais été ? Gilles Simeoni croit la victoire possible, mais sous conditions. La première est de surveiller attentivement les listes électorales, notamment les futures inscriptions, histoire de ne pas se faire gruger, dit-il. Ensuite, il faut convaincre et fédérer politiquement.
« Au moment où, face à nous, le système ancien se fissure, à bout de souffle, rejeté par les gens, nous devons apparaître comme une alternative sereine, de progrès et d’espoir. C’est ce chemin-là que nous allons emprunter. Je pense objectivement qu’il y a une volonté très forte de changement qui, à mon sens, aujourd’hui, est potentiellement majoritaire à Bastia. Il faut continuer à travailler, essayer d’améliorer la démarche et convaincre le plus largement possible. Tout le monde a compris aujourd’hui, nos adversaires mieux que nous, que si nous sommes cohérents, sérieux, déterminés, la victoire sera au bout du chemin dans 17 mois ».
Affaire à suivre…
N. M.
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Bozo (lundi, 15 octobre 2012 10:05)
Hihihi hoho mdr !